• Un film égyptien s’attaque à l’industrie florissante de la fatwa

    Lettre de Beyrouth. Un long-métrage à succès dénonce l’emprise des prédicateurs islamiques sur la société et leur instrumentalisation par le monde du pouvoir et des médias.

    LE MONDE | 10.02.2017 à 06h37 • Mis à jour le 10.02.2017 à 19h51 | Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

            

     

                                              Amr Saad est Sheikh Hatem dans le film « Maoulana » réalisé par Magdi Ahmed Ali.
     
     
    LETTRE DE BEYROUTH

    Épingler les relations incestueuses du pouvoir, de la religion et des médias n’est pas chose aisée dans L’Égypte d’aujourd’hui. C’est pourtant ce que fait Maoulana (« Notre maître »), un long-métrage sorti début janvier, qui a réussi à se hisser en haut du box-office.

    Le film, décrié par les intégristes, raconte l’ascension d’un jeune télé coraniste charismatique, partisan d’une lecture moderne des Écriture. L’audience et l’aura du religieux ne cessent de croître, au point que le fils du président décide de lui confier une mission hautement sensible : ramener sur le droit chemin son beau-frère, tenté de se convertir au christianisme.

    Pris dans les filets des politiciens et des services de sécurité, exposé à des tentations de plus en plus profanes, le prédicateur saura-t-il préserver son intégrité ?

    Le film, qui a été mis en scène par Magdi Ahmed Ali, un réalisateur à succès, est adapté du roman homonyme d’Ibrahimaissa, un grand nom de la scène médiatique cairote. Il s’attaque à l’industrie florissante de la fatwa, l’art de décréter ce qui est licite (halal) et ce qui ne l’est pas (harem), qu’il s’agisse de porter un jean slim sous son voile, de souhaiter joyeux Noël à un chrétien ou de rompre le jeûne durant une grossesse.

    Allusion transparente à la parenthèse Mors i

    Ce phénomène qui témoigne de la ré islamisation accélérée de la société égyptienne au cours des trente dernières années, s’est d’abord propagé par le biais des cassettes, puis des talk-shows, et aujourd’hui des réseaux sociaux.

    Comme le protagoniste de Maoulana, des centaines de cheikhs, au CV plus ou moins fourni, mais souvent grassement rémunérés, débitent des fatwas à longueur de journée, depuis des plateaux télévisés ou des sites Internet spécialisés.

    Dans le film, le jeune prêcheur tourne en dérision certains de ces avis, dans une allusion transparente à la parenthèse Mohamed Mors i. Durant l’année au pouvoir de ce cadre des Frères musulmans, élu à la présidence en 2012 et renversé par l’armée en 2013, les islamistes s’en étaient donnés à cœur joie.

    L’une des fatwas les plus incongrues émises à cette époque qualifiaient les femmes se baignant dans la mer d’adultère, même celles voilées. La raison ? Durant le bain, leurs parties intimes entrent en contact avec les flots, un terme masculin en arabe…

    « Religion, pouvoir, argent, un triangle fatal »

    « Maoulana » s’est donc attiré les foudres de nombreux...

     

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    Tr : GUELMA : La loi de finances 2017 en débat

     

    Par: Mohammed MENANI

     La salle des conférences de la wilaya de Guelma a abrité jeudi dernier,les travaux d'une journée d'étude et de vulgarisation des principales mesures énoncées dans la loi n° 16.14 du 28 décembre 2016,portant Loi de Finances pour 2017,et l'analyse de son impact sur l'environnement de l'entreprise. Initiée par la chambre de commerce et de l'industrie "Mermoura" et sous le haut patronage du wali de Guelma,la manifestation a regroupé  les directeurs de l'exécutif,les élus,les opérateurs économiques locaux et les représentants des organisations professionnelles.  Les travaux ont été animés par deux hauts cadres du ministère des finances,notamment Mr MEHRZI Mohammed Abbas,directeur de la politique fiscale,membre du conseil national de la fiscalité et Mr BEN ALI Brahim,directeur des relations publiques. Les conférenciers se sont relayés à la tribune en support vidéo,pour expliquer  d'abord,le contexte d'élaboration de la LF 2017,où la conjoncture économique et financière internationale fut marquée par le ralentissement de la croissance des pays évolués,leur endettement,la baisse de la création de l'emploi,alors que l'Algérie subit de plein fouet une dégradation des équilibres internes et externes,engendrés par la chute brutale des cours du pétrole. Nous apprenons qu'au terme de l'exercice 2016,l'Algérie disposait de 114 milliards de $ us, en réserves de changes,et un solde créditeur de l'ordre de 740 milliards de dinars sur le fond de régulation des recettes.Dans cette dimension,et pour une meilleure soutenabilité budgétaire,nos argentiers ont opté pour une projection triennale à court terme (2017-2019),en se focalisant sur la nécessité d'améliorer les ressources et de rationaliser les dépenses.

       La seconde partie des travaux a été consacrée  à la lecture générales des dispositions législatives de la LF 2017,levant le voile sur toutes les appréhensions pour donner les interprétations appropriées.Ceci étant,la communication se poursuit sur les analyses des mesures de simplification et d'harmonisation  des procédures administratives,les mesures d'encouragement de l'investissement ou de facilitation des réglements  des impositions fiscales et parafiscales,les mesures de renforcement  du dispositif de controle,ou encore  les mesures de révision de la fiscalité immobilière,le relèvement du taux d'imposition et la révision des montants des amendes.Les débats avant la clôture,ont été fructifies par des échanges autour de certaines modalités de perception des contributions et taxes diverses (TCA,TVA,IBS,IRG,timbres...),les contentieux et les différentes voies de recours réglementaires.
     

     


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                 Élection ou rentrée parlementaire ?

       

    A moins de trois mois des élections législatives, les partis politiques commencent à aiguiser leurs armes pour affronter une des échéances les plus redoutées depuis la proclamation du multipartisme en Algérie. En plus de leur fragilité et de leur frivolité, la plupart des partis en lice, FLN en tête, ne semblent pas pour autant préoccupés par tous les enjeux que cela représente pour l’avenir immédiat du pays.

    Tous leurs efforts sont concentrés sur les aspects organiques, au point qu’une simple opération de collecte de candidatures devient un grand show politique présenté comme une preuve de transparence. Les partis de l’opposition, qui à un moment donné avaient mis sur pied une plateforme de transition, sont eux aussi englués dans le même processus et ne demandent pas plus qu’un traitement équitable par l’administration locale sur telle ou telle procédure et se battent aujourd’hui pour obtenir des formulaires de candidature.

    Plus opportunistes que tous, les islamistes se proposent d’aider le gouvernement même dans ses actions diplomatiques à l’échelle régionale. Ils sont prêts à tous les sacrifices et à camper momentanément tous les rôles possibles pour accéder au pouvoir. Eux, ils n’ont pas besoin d’expliquer les enjeux de cette élection ; ils en font partie.

    De son côté, le gouvernement appréhende cette échéance sous le prisme purement bureaucratique, comme s’il s’agissait d’une simple rentrée parlementaire pour laquelle il mobilise tout son encadrement et ses démembrements. Pas de débats, pas d’interventions du Premier ministre et du reste des membres de son gouvernement pour sensibiliser les citoyens, pour expliquer l’extrême sensibilité de ce rendez-vous électoral. Mais, lorsqu’on sait que même la question de la participation des ministres à ces élections n’est pas encore tranchée, on comprend mieux l’apathie qui gagne l’Exécutif depuis quelque temps. A moins que, en haut lieu, on n’hésite encore entre le maintien d’une équipe qui a survécu à des bourrasques et la désignation d’un cabinet plus en phase avec les nouvelles attentes.


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  •     L’ALGÉRIE IMPORTE DE GRAVIER DEPUIS L 'INDE

     

    Papier Peint, Fond, Texture, Résumé

    Non, ce n’est pas une blague ! L’Algérie importe bel et bien depuis l’Inde une importante quantité de (vous ne rêvez pas) GRAVIER!

    Au moment où l’on entend dans tous les coins et à chaque déclaration de responsable le fameux mot « austérité », un chargement de 5.000 tonnes de gravier en provenance de l’Inde est attendu en ce mois de février au port d’Alger, a appris Alg24.

    L’expédition se fera en multimodal depuis le port indien de Mundra. Un appel d’offres a été lancé sur freightnet pour les compagnies de transport de marchandises pour assurer l’expédition des 5.000 tonnes de gravier.

    La question qui intrigue encore, qui sera à la réception de ces cailloux au port d’Alger ?

    Camion, Décharger, Gravier
     
     
     

     


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  • L’islamisme, un totalitarisme d’un genre nouveau ?

      

    L'islamisme est parti à la conquête du monde.

     

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    Nous assistons depuis quelques années à une fusion presque totale entre l’Islam et l’islamisme, l’Islam qui est une religion et donc une spiritualité et une foi a été investi par les intérêts politiques et politiciens. 90 ans nous séparent du manifeste d’Al Banna (Fondateur des Frères Musulmans) dans lequel sont énumérés 50 propositions dignes d’un programme politique totalitaire et qui sont largement disponibles sur internet pour le lecteur qui souhaiterait en prendre connaissance. 90 ans donc après la fondation du mouvement des Frères Musulmans, l’Islam a été totalement avalé par l’idéologie fasciste de ce mouvement qui n’a jamais été aussi dynamique et triomphant que durant ces dernières années. Les musulmans en recherche de repères identitaires sont systématiquement noyés dans cette idéologie qui a remplacé l’Islam en tant que foi et qui prétend, comme tout totalitarisme, avoir réponse à tout.

    Car ce que l'on appelle communément ''islamisme'' est une idéologie qui ressemble beaucoup au fascisme et aux totalitarismes dans sa trame idéologique et dans ses pratiques. L'islamisme, comme les idéologies totalitaires du siècle passé, vise la domination totale de la société. Il exige ainsi la soumission de tous les membres de la société. L'islamisme comme les totalitarismes use de la terreur, de l'intimidation et de la persécution afin de détruire toute individualité, il vise à effacer la liberté d'opinion et de pensée, la créativité et toute sorte de spontanéité afin de faire de la société une ''masse'' prévisible et malléable. L'islamisme en tant que parent du nazisme et du communisme vise à ''transformer'' l'homme et la société, créer une nouvelle race de croyants au dévouement infaillible. L'islamisme n'est pas une religion, c'est une idéologie politique extrémiste qui comme le communisme promet l'avènement d'un ''paradis terrestre'' qui serait possible si les lois de Dieu étaient appliquées (Les lois de la nature pour le nazisme, les lois de l'histoire pour le communisme).

    Comme pour toute idéologie, l'islamisme est manichéiste et propose une vision du monde extrêmement simpliste dans laquelle il y a toujours un ''autre'' à abattre. Comme les idéologies totalitaires, l'islamisme a besoin de se créer un ennemi ultime qui serait à l'origine des maux de la société. La disparition de cet ennemi est l'objectif à atteindre afin d'aboutir à une société idéale et fantasmée dans le récit de cette idéologie. C'est ainsi que l'islamisme va se créer ses ennemis ultimes qui seront l'intellectuel, le francophone, les femmes non-voilées, les chanteurs et les artistes de façon générale, les journalistes, les laïques, les démocrates, les communistes, les adolescents ''occidentalisés'', les libres penseurs, les écrivains... Toutes ces catégories très générales de personnes seront rassemblées dans le même sac, celui de ''l'ennemi des lois de Dieu'', le déviant. C'est ainsi que va apparaître une panoplie de termes désignant toutes sortes de déviances (moul'hid, zendiq, kafer, âssi...)

    L'islamisme est un syncrétisme ingénieux qui rassemble les techniques des fascismes et des totalitarismes tout en alliant celles des intégrismes religieux. L'ingéniosité de l'islamisme c'est qu'il réussit à transformer en bourreaux 50 % de la population contre les autres 50%. En développant une propagande axée sur les femmes et leur obligation de soumission, l'islamisme pousse la moitié de la population à se transformer en une sorte de ''police des mœurs'' persécutant la femme afin que celle-ci se soumette aux ''Lois de Dieu''. Car l’ambition de l'islamisme comme toute idéologie totalitaire est la domination totale de la vie sociale en en contrôlant les moindres manifestations, jusqu'aux plus intimes. C'est ainsi que dans une société qui vit sous l'islamisme, les rapports intimes entre les hommes et les femmes sont strictement encadrés, les couples sont persécutés. Cette obsession de contrôler la vie sexuelle est la même pour toute autre manifestation sociale (éducation, culture...) et fait partie du souci de soumettre la totalité de la société en détruisant toute existence possible d'une quelconque liberté.

    Face à la marche triomphante que connaît le fléau islamiste, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de protéger l’Islam et les musulmans de ce totalitarisme d’un genre nouveau. Dans beaucoup de pays dans le monde les musulmans voient croître le rejet et la méfiance car aujourd’hui l’Islam est allié au terrorisme et à l’intolérance. Ces amalgames nous les devons en partie aux images que donnent les islamistes non seulement de la religion musulmane mais plus généralement de toute culture issue d’un pays musulman. Nous devons aujourd’hui prendre conscience que les islamistes salissent l’image de millions de musulmans dans le monde et que cela a assez duré, nous ne devons plus accepter que des prédicateurs marchands de religion et des hommes politiques avides de voix parlent en notre noms. Les musulmans doivent prendre aujourd’hui conscience qu’ils ne peuvent plus rester passifs face à l’islamisme galopant, prendre position et dénoncer peut déjà constituer une bonne réaction pour une communauté qui a trop longtemps été absente du débat.


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