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    Coup de gueule. Affaire de la cocaïne du Port d’Oran : cette opacité qui favorise la manipulation

     

     

    Les Algériens forment un peuple qui s’est à la longue habitué à l’opacité de son système politique. Un peuple que l’on a habitué au verrouillage de l’information officielle pour entretenir savamment des rumeurs distillées au compte-gouttes, irriguant ainsi de manière grossière une opinion publique manipulée. L’affaire de la cocaïne du Port d’Oran illustre parfaitement cette réalité amère qui fait tant de mal à notre pays. 

    Depuis le début de ce scandale, aucun journaliste algérien ne peut approcher une source officielle pour vérifier et recouper une information. Tout est géré et opéré en catimini. Le respect du secret de l’instruction pénale est certainement une valeur qu’il faut chérir et défendre. Mais cela ne doit nullement empêcher le droit de savoir des Algériens terrifiés depuis la découverte de cette incroyable quantité de cocaïne au Port d’Oran.

    Quand une personne occupant une fonction au sein d’une institution de l’Etat est placée sous mandat de dépôt, lorsque des responsables des services sécuritaires sont destitués brutalement et dans l’urgence, les Algériens ont totalement le droit de connaître les tenants et aboutissants de ces processus qui engagent leur avenir et celui de leur pays. Or, depuis l’éclatement du scandale de l’affaire de la cocaïne du Port d’Oran, les informations les plus dangereuses, les plus surprenantes et les plus controversées circulent sans que nous puissions, nous journalistes, les affirmer ou les infirmer dans la seule optique d’éclairer la lanterne de notre opinion publique. Nous avons appris de sources officieuses depuis plusieurs jours que l’un des fils de notre ancien Premier-Ministre Abdelmadjid Tebboune serait en détention à la prison d’El-Harrach en raison de sa supposée implication dans l’affaire de Kamel le Boucher. Le destin aurait voulu qu’il rejoigne au sein de la même cellule notre confrère journaliste Saïd Chitour, correspondant de plusieurs médias étrangers, anglophones essentiellement.

    Nous avons tout tenté pour confirmer et recouper cette information qui implique d’importantes dimensions politiques. Nous avons frappé à toutes les portes. Aucune instance officielle ne daigne nous répondre ou même nous accorder une petite considération pour ne pas laisser les médias colporter de fausses informations pouvant induire nos concitoyens en erreur.

    On nous a également parlé de l’un des fils du général-major Chentouf, l’un des plus importants généraux de notre armée, qui aurait été entendu par les enquêteurs sur cette affaire. Là aussi, le même silence intrigant est affiché sans le moindre respect pour le droit des Algériens de connaître la vérité. Etre le fils d’un haut responsable politique ou militaire n’est pas un délit. La présomption d’innocence vaut pour tout le monde quelque soit l’identité de son parent, sa fonction ou son métier.

    Nous n’avons ni le droit ni la qualité morale pour condamner ou accabler les enfants de Tebboune ou le général Chentouf. Mais nous avons entièrement le droit de réclamer des explications et des informations à nos juges en charge de ce dossier. Il s’avère clairement que l’affaire “Kamel le Boucher” illustre les liaisons dangereuses entre le pouvoir de l’argent et la politique dans notre pays  ne cesse de dénoncer depuis plus d’un an…

    Sinon comment expliquer l’influence de ce milliardaire durant de longues années.

    Si la justice se doit de conserver ses secrets pour le bon déroulement de ses investigations, elle ne peut pas ignorer non plus le devoir de transparence vis-à-vis de notre population. Il est parfaitement envisageable d’organiser des points de presse pour expliquer aux Algériens la nature de l’implication des enfants de nos hauts responsables. Comme il était nécessaire au Premier-ministre de convoquer les médias pour informer les Algériens sur les tenants et aboutissants de la décision du limogeage du patron de la police algérienne, Abdelghani Hamel.

    Une telle décision comporte évidement des implications politiques majeures pour notre pays. La moindre des choses est de nous expliquer ou et comment Abdelghani Hamel a fauté. Que lui reproche-t-on ? Quel est son rôle dans cette affaire “de Kamel le Boucher” et pourquoi a-t-on dessaisi l’enquête sur ce scandale de la police nationale ?

    Face à ces questions totalement légitimes, le pouvoir politique entretient encore et toujours une profonde opacité. Celle-ci autorise toutes les spéculations et l’opinion publique est affolée. Elle renvoie l’Algérie à cette sempiternelle image d’un pays ravagée par les luttes intestines et claniques. En pleine crise financière et à la veille d’une élection présidentielle en 2019, ce cafouillage est tout simplement dangereux pour la stabilité de notre pays.

    Preuve en est, le bouche-à-oreille fait circuler des informations très effrayantes.

    Des sources assurent que le chef des Renseignements Généraux (RG), le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, un homme réputé pour son professionnalisme et son sens de l’engagement, aurait été convoqué et entendu dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de Kamel le Boucher. D’autres sources affirment que le premier policier responsable de la sécurité de l’aéroport d’Alger a été également entendu en compagnie du premier responsable des RG de la wilaya d’Alger. Naturellement, aucune source officielle ne veut infirmer ou confirmer ces informations qui font froid dans le dos.

    S’agit-il d’une purge anti-Hamel entamée à la suite du limogeage de l’ancien patron de la DGSN ? Ou encore de situer les négligences complices qui ont permis à un individu de la trempe de kamel Chikhi de parvenir illégalement à prospérer de manière ostentatoire ?

    Le doute est permis, mais il ne permet aucune certitude.

    On nous laisse livrés à nous-mêmes, abandonnés aux interrogations les plus cruelles.

    Comment peut-on évoluer dans un pays où tout est sombre, caché et dissimulé. Nous ne voulons encore une fois accabler personne. Il n’est pas du tout de notre intention de salir la réputation de quiconque. Nous aspirons à défendre uniquement le droit d’informer et d’accéder à l’information.

    Dire la vérité à son peuple permet à nos yeux de lutter plus efficacement contre tous les fléaux et dérapages.   , nous pensons qu’il est temps pour nos dirigeants, notamment ceux qui sont en charge de ce délicat dossier de la cocaïne du Port d’Oran, de dire la vérité à nos compatriotes. Il en va de la sécurité de notre pays qui a besoin d’apaisement pour mieux affronter les épreuves de l’avenir.

     


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  • ducation
     

    L’IGF enquête sur les fonds des œuvres sociales de l’éducation


     
     
     
     
       

    Les fonds des œuvres sociales de l’Education ont toujours suscité des convoitises. Des milliards de dinars sont gérés, souvent, en dehors de tout contrôle.

    Depuis l’indépendance, ces fonds sont gérés par les représentants syndicaux de l’UGTA. Mais depuis quelques années, une partie de cet argent est tombé entre les mains d’autres syndicats, notamment du Cnapeste, le Conseil national des personnels ternaire de l’éducation nationale.

    La gestion devait être tournante entre tous les syndicats du secteur. Mais depuis quelques mois, les autres syndicats de l’éducation refusent de prendre le relais. « Il y a trop de zones d’ombre dans la gestion de l’argent des œuvres sociales», a indiqué un syndicaliste qui fait même le lien entre la gestion de ces fonds à la récente grève déclenchée par le Cnapeste.

    Selon des sources syndicales, les réunions en cours entre le ministère de l’Education et les syndicats autour de cette question sont ajournées. La cause ? L’Inspection générale des Finances, IGF, aurait étendu ses enquêtes sur la gestion de ces œuvres à 18 wilayas.

    Des soupçons de détournements sont signalés un peu partout. Des anomalies qui font que des proches sont envoyés en vacances en Turquie ou des omras sont offertes à des membres de la famille ou des proches de ceux qui sont chargés de gérer ces fonds, estimés à plus de 400 milliards par an.

    Interrogée récemment sur le sujet, la ministre, Nouria Benghabrit a indiqué que la justice est déjà chargée de l’affaire.


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  • Accueil  A la une  Transfert illicite de devises : Saisie record à l’aéroport d’Alger
     

    Transfert illicite de devises : Saisie record à l’aéroport d’Alger

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    Une ressortissante de nationalité syrienne a été appréhendée à l’aéroport Houari Boumediene aujourd’hui 29 Juin 2018 par les services de police algérienne. La dame en question, commerçante selon les déclarations portées sur son passeport, était en voyage vers Dubaï dans les Emirats Arabes Unis avec une escale à Istanbul en Turquie.

    C’est le matin vers 10 heures qu’elle s’est présentée à l’enregistrement du vol de Turkish Airlines TK 654 avec ses bagages.

    Une fois sa valise prête à l’embarquement en soute, les services de police sont alertés par des paquets suspects.

    Alors que la valise est isolée et récupérée pour vérifications comme la loi l’exige, les services de sécurité découvrent que la dame en question tentait frauduleusement de faire exporter une importante somme d’argent en devises.

    Le montant de ce transfert illicite de devises s’élevait, selon nos sources, à la somme de 450.000 euros soit près de 10 milliards de centimes algériens !

    L’enquête va certainement déterminer la provenance et l’origine de cette somme et à quoi elle pouvait servir.

    En attendant cette somme d’argent va être saisie et la suspecte devra passer devant la justice pour répondre du chef d’accusation d’infraction à la réglementation en vigueur en ce qui concerne le transfert de devises vers les pays étrangers.

    Plus de 1000 dossiers concernant des affaires de transfert illicite de devises vers l’étranger et de blanchiment d’argent et ont été traités depuis 2017 par la cellule des services de renseignement du Ministère des Finances dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et le contrôle de la circulation du capital.

    Nous reviendrons avec plus de détails sur les suites de cette affaire


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                                       La Lanterne rouge 

     

     

     Par - la Rédaction -   MED ABBASSI 


     

    C'est le classement qu'on peut aujourd'hui appliquer à certaines administrations, la direction de la conservation foncière de la wilaya de Guelma, en est un  tout.  Les citoyens qui ont une relation de près ou de loin sont les témoins oculaires et auditives des actes malsains au grand jour - avec l'arrivée de cette nouvelle direction soit le directeur au le conservateur , il Ya moins de tensions  en arrive quand même  à voir le jour une partie des administrés qui sont satisfait du comportement et de l'écoute des commis de cette direction ils sont  devant un dilemme vu la mauvaise gestion passée de ce service ou vous trouvez des dossiers en souffrances depuis  plus d'une décennie tandis que d'autres en bénéficient de la belle étoile ils ont gain de cause allant de la semaine à quelques semaines .nous avons constaté que les va et Vien des citoyens que nous voyons continuellement ont presque disparue du fait  que leurs problèmes  ont été définitivement réglés la constatation est flagrante moins de bousculades  devant les guichets .    

    Nous espérons que cette nouvelles direction que d'après les signes positives qu’elle lance sont de bons augures, la léthargie qui ai dans un passé récent qui les a atteint faisant le malheur du citoyen qui ne sait à qui se fier porter assistance sur tous les plans à ces honnêtes fonctionnaires se répercutera sur l’ensemble de tous ceux qui ont de près ou de loin concernés a bon entendeur. 


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              Israël isolée à l’ONU

     

     

    La résolution (non contraignante) votée par l’Assemblée générale  de l’ONU, condamnant Israël pour l’usage excessif de la force contre les manifestants palestiniens, a été adoptée au cours d’une « session extraordinaire d’urgence »,  par 120 voix contre huit – États-Unis, Australie, Togo, Israël et cinq États insulaires – et 45 abstentions.  Depuis la fin du mois de mars, des centaines de manifestants ont été blessés et plus de 130 Palestiniens (hommes, femmes et enfants, secouristes, journalistes) ont été tués sur leur propre territoire par les balles de l’armée israélienne, par des snipers positionnés en territoire israélien. Le texte présenté sous l’intitulé « protection des civils palestiniens », demande au secrétaire général de l’ONU la mise en place d’un « mécanisme de protection internationale » dans les territoires palestiniens occupés.

     

     

    La résolution dénonce « l’utilisation de balles réelles contre des manifestants civils, y compris les enfants, ainsi que contre le personnel médical et les journalistes » et se déclare « vivement préoccupée par les pertes en vies innocentes ». Elle exige que « des mesures soient prises d’urgence pour garantir l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté, et demande aux parties et à la communauté internationale de redoubler d’efforts afin d’instaurer les conditions nécessaires au lancement de négociations crédibles sur toutes les questions relatives au statut final, en vue de parvenir à une paix juste, globale et durable, fondée sur l’ambition d’une région où deux États démocratiques, Israël et Palestine, vivant côte à côte en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ».

     

    L’amendement américain citant nommément le Hamas a été rejeté – il ne fait allusion qu’à des « tirs de roquettes effectués depuis la bande de Gaza  » –   et n’apparaît, donc, pas, dans le texte présenté par l’Algérie et la Turquie au nom de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique,  et par l’Autorité palestinienne. Un double camouflet pour les alliés de l’État sioniste qui a visiblement dépité l’ambassadrice américaine, Nikki Haley, qui a qualifié la résolution de  texte « à sens unique », et le représentant israélien, Dany Danon, qui a dénoncé une « collusion avec une organisation terroriste ». Les deux ambassadeurs à l’ONU ne se posent visiblement pas la question de savoir ce qui se passerait si 2 millions d’Israéliens étaient enfermés dans une prison à ciel ouvert et subissait une telle violence.

     

    Bien que non contraignante comme toutes les résolutions de l’Assemblée générale qui est, pourtant, la voix des peuples à l’ONU, la résolution peut, néanmoins, exercer une pression sur le Conseil de sécurité et le secrétaire général, outre qu’elle dénonce à la face du monde et de l’opinion publique internationale la politique de colonisation et de répression menée par Israël qui bloque tout processus de paix viable.


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