• Arguments de propagande particuliers aux dirigeants d’Israël

    Palestine Naqba 1948
    Donald Trump et Benyamine Netanyahu. 

    Suite à la publication de l’appel, paru en France, intitulé «Contre le nouvel antisémitisme», il est utile de porter à la connaissance ces «bonnes feuilles» d’un livre de notre collaborateur Kaddour Naïmi concernant le passé et le présent de cette propagande.

    Le passé

    – Les juifs, fuyant du génocide nazi, sont allés en une terre, la Palestine, où il y avait peu de population, arabo-palestinienne, où des terres furent achetées de manière régulière et pacifique. Suite à la première guerre israélo-arabe de 1949, la majorité de cette population a choisi de quitter la Palestine.

    En réalité, ce n’étaient pas les Palestiniens qui ont commencé la guerre contre Israël, mais ce furent les extrémistes sionistes, voulant la création de l’Etat d’Israël, à commencer la guerre contre les Palestiniens. L’année 1948, année de la création de l’Etat d’Israël, a été celle que les Palestiniens appellent la «Nakba» (catastrophe), à cause de ce fait : environ 800 000 à 1 000 000 de Palestiniens ont été, avec la terreur armée des groupes terroristes sionistes Stern, Irgoun et Hagannah, chassés de leurs villes et villages, avec des massacres de civils et la destruction de centaines de villages palestiniens.

    Témoignage d’Ilan Pape, membre des nouveaux historiens israéliens :

    «En tant qu’enfant juif, né à Haïfa dans les premières années cinquante, je n’ai jamais rencontré le terme nakba (catastrophe), ni j’en connaissais la signification. (…)

    «Successivement, comme jeune étudiant de doctorat à la Oxford Université, j’ai choisi 1948 comme argument de ma thèse. (…) Je découvris par hasard dans les archives israéliennes et britanniques des preuves qui, mises ensemble, me donnèrent pour la première fois une claire idée de ce qu’a été la nakba. Je trouvai de fortes preuves de l’expulsion systématique des Palestiniens de la Palestine et je fus saisi de surprise par la vitesse avec laquelle fut portée en avant la judaïsation des villages et des quartiers qui étaient auparavant palestiniens.

    «Ces villages, dont la population palestinienne avait été expropriée en 1948, furent désignés par un autre nom et repeuplés en peu de mois. Cette image contrastait non seulement avec ce que sur 1948 j’avais appris à l’école, mais aussi avec ce que sur 1948 j’avais compris à propos du Moyen-Orient dans mes études de licence à la Hebrew Université de Jérusalem, bien qu’un bon nombre de mes leçons concernaient l’histoire d’Israël. Sans le vouloir, ce que j’avais trouvé contredisait aussi les messages qui m’avaient été transmis comme citoyen d’Israël durant mon initiation dans l’armée, dans les événements publics, tel le jour de l’indépendance, et dans les discours quotidiens dans les médias du pays sur l’histoire du conflit israélo-palestinien.

    «Quand je retournai en Israël en 1984 pour commencer la carrière académique, je découvris le phénomène de la négation de la nakba dans mon nouvel environnement. En réalité, il faisait partie d’un phénomène plus grand – c’est-à-dire l’exclusion de tous les Palestiniens de la discussion académique locale. (…)

    «Peu après, à la fin des années quatre-vingt, certains académiciens, moi inclus, ont attiré l’attention du public en publiant des livres scolaires qui défiaient la version israélienne généralement acceptée sur la guerre de 1948. Dans ces livres, nous accusions Israël d’avoir expulsé la population indigène et d’avoir détruit les villages et les quartiers palestiniens (…). L’Etat juif avait été construit sur les ruines de la population indigène de Palestine, dont les moyens de subsistance, habitations, culture et terre avaient été systématiquement détruits.

    «(…) Cependant, au niveau supérieur, l’establishment fit tout le possible pour réprimer ces premiers germes d’auto-conscience israélienne et d’admission du rôle d’Israël dans la catastrophe palestinienne, une admission qui aurait pu aider les Israéliens à comprendre mieux l’actuel point mort dans le processus de paix.»(1)

    Parmi ceux qui sont au courant du massacre commis par les nazis contre les juifs du ghetto de Varsovie en 1943, combien savent ce qui s’est passé, seulement cinq années après, dans la localité palestinienne de Deir Yassine ?

    Voici ce qu’on lit sur le site www.deiryassin.org/mas.html(2)

    «Deir Yassine Remembered.

    « Tôt dans le matin du vendredi 9 avril 1948, des commandos de l’Irgoun, dirigés par Menahem Begin, et de la bande Stern attaquèrent Deir Yassine, un village d’environ 750 habitants palestiniens. Ce fut plusieurs semaines avant la fin du mandat britannique. Le village était hors de la zone que les Nations unies recommandèrent d’inclure dans le futur Etat juif. Deir Yassine avait une réputation pacifique et un journal juif avait dit aussi que Deir Yassine avait éloigné certains militants arabes. Mais il était localisé sur un terrain élevé dans le corridor entre Tel-Aviv et Jérusalem, et un plan, resté secret pendant plusieurs d’années, appelait à sa destruction et à l’évacuation de ses habitants pour faciliter la voie à un petit aéroport pour les résidents juifs assiégés de Jérusalem.

    «Depuis lors, plus de 100 personnes, dont la moitié étaient des femmes et des enfants, avaient été systématiquement tuées. Quatre assaillants furent tués par les résistants palestiniens qui utilisaient de vieux mausers et des mousquets. Vingt cinq villageois mâles furent chargés sur des camions, fait défiler à travers le quartier de Zakhron Yosef à Jérusalem, puis portés dans une caverne de pierre le long de la route entre Givat Shaul et Deir Yassine, et tués. Le reste des autres habitants furent déplacés à Jérusalem-Est arabe.

    «Ce soir-là, les membres de l’Irgoun et de Stern ont escorté une partie des correspondants étrangers dans une maison à Givat Shaul, une installation juive voisine fondée en 1906. Outre au thé et aux gâteaux, ils ont amplifié les détails de l’opération et l’ont justifiée, en disant que Deir Yassine était devenu un point de concentration pour les Arabes, y compris Syriens et Irakiens, qui planifiaient une attaque contre les banlieues occidentales de Jérusalem. Ils ont dit que 25 membres de la milice Haganah avaient renforcé l’attaque et affirmé qu’un juif parlant l’arabe avait, d’un haut-parleur monté sur une auto blindée, mis en garde les villageois. Cela fut dûment reporté dans le New York Times le 10 avril.

    «Un compte final de 254 corps fut reporté par le New York Times le 13 avril (…). Une étude de 1987 effectuée par le Centre de recherche et documentation de l’Université de Birzeit sur la société palestinienne déclara que ‘‘le nombre de ces tués ne dépasse pas 120’’.

    «Les dirigeants de l’Haganah ont admis que le massacre ‘‘ternit la cause des combattants juifs et déshonore les armes et le drapeau juifs’’. Ils ont minimisé le fait que leur milice avait renforcé l’attaque des terroristes, même s’ils n’ont pas participé à la barbarie et au saccage durant les opérations successives de ‘‘ratissage’’.

    «Ils ont aussi minimisé le fait que, dans les paroles de Begin, ‘‘Deir Yassine fut capturé avec la connaissance de la Haganah et avec l’approbation de son commandant’’ comme une partie de son ‘‘plan pour la création d’un aéroport’’.

    «Ben Gurion envoya aussi une excuse au roi Abdallah de Transjordanie. Mais cet horrible acte a bien servi le futur Etat d’Israël. Selon Begin : les Arabes à travers tout le pays, induits à croire les sauvages récits de ‘‘boucherie Irgoun’’, ont été pris de panique et ont commencé à fuir pour leur vie. Cette masse en est vite arrivée à une fuite désordonnée, folle et incontrôlable. La signification politique et économique de ce développement peut difficilement être surestimée.

    «Des 144 maisons environ, 10 ont été dynamitées. Le cimetière a été ensuite rasé par des bulldozers et, comme des centaines d’autres villages palestiniens par la suite, Deir Yassine a été effacé de la carte. Depuis septembre, des juifs orthodoxes immigrants de Pologne, Roumanie et Slovaquie y ont été installés, avec les objections de Martin Buber, Cecil Roth et d’autres dirigeants juifs, qui ont cru que le site du massacre devait être laissé inhabité. Le centre du village fut rebaptisé Givat Shaul Bet. Avec l’expansion de Jérusalem, la terre de Deir Yassine devint une partie de la ville et, aujourd’hui, est connue simplement comme la zone entre Givat Shaul et l’installation de Har Nof sur les flancs occidentaux de la montagne.

    «Le massacre des Palestiniens à Deir Yassine est un des événements les plus significatifs du XXe siècle dans l’histoire palestinienne et israélienne. Cela non pas à cause de sa dimension ou de sa brutalité, mais parce qu’il se présente comme l’alarme la plus dure et anticipée d’un dépeuplement calculé de plus de 400 villages et villes arabes et l’expulsion de plus de 700 000 habitants palestiniens pour laisser place aux survivants de l’holocauste et à d’autres juifs du reste du monde.

    Le présent

    «Nous n’avons pas à requinquer ces peuples […] Mais plutôt à les vider de leur substance. Nous ne voulons pas de ces peuples : nous voulons leur pays.»(3)

    – Les juifs ont un droit légitime à occuper la Palestine parce qu’elle est la terre de leurs ancêtres, auxquels Dieu a fait cadeau, et donc, il est juste que les Palestiniens aillent ailleurs, dans les pays arabes, vu qu’ils sont arabes.

    En réalité, les Palestiniens, bien qu’ils fassent partie de la communauté arabe, sont les habitants du territoire appelé Palestine, comme les Libanais habitent le Liban ou les Syriens, la Syrie. Donc, le pays des Palestiniens est historiquement et légalement la Palestine et non un autre pays arabe. Un exemple : quelle serait la réaction des Français si un autre peuple s’installe dans leur pays et prétend que, vu que les Français sont européens, ils doivent quitter la France et aller vivre dans un autre pays européen ?

    – Israël ne fait que défendre son droit à exister.

    Si cela était vrai, pourquoi l’armée israélienne, depuis 1967, suite à une guerre entre Israël et certains pays arabes, occupe illégalement, en violation des résolutions des Nations unies, la partie de territoire qui revient aux Palestiniens ?

    A propos de l’attaque de l’armée israélienne contre Gaza, de décembre 2008 à janvier 2009, le journaliste israélien Uri Avnery a écrit :

    «Presque tous les médias occidentaux ont d’abord répété la ligne de la propagande israélienne officielle. Ils ont presque entièrement ignoré la partie palestinienne de l’affaire, ils n’ont pas mentionné les manifestations quotidiennes de la paix dans le camp israélien. Le raisonnement du gouvernement israélien (‘‘L’Etat doit défendre ses citoyens contre les roquettes Qassam’’) a été accepté comme l’entière vérité. Le point de vue de l’autre côté, que les Qassams sont des représailles pour le siège qui fait mourir de faim un million et demi d’habitants de la bande de Gaza, n’a pas été mentionné du tout.

    «C’est seulement quand les horribles scènes de Gaza ont commencé à apparaître sur les télévisions occidentales que l’opinion mondiale a commencé graduellement à changer.»(4)

    – Israël est un pays pacifique, menacé par le terrorisme palestinien. Par conséquent, notre action n’est pas contre le peuple palestinien, mais seulement contre les terroristes palestiniens.

    Si les dirigeants d’Israël font la guerre seulement aux «terroristes», pour quel motif ils ont et continuent à entreprendre les actions suivantes, dont certaines sont à considérer, selon la législation internationale, des crimes de guerre :

    – transformation de Jérusalem-Est, qui est légalement territoire appartenant au peuple palestinien, pour expulser les citoyens palestiniens ;

    – violence illégale des colons israéliens, les «settlers», contre les civils palestiniens, violence impunie et protégée par l’armée israélienne d’occupation ;

    – démolition des maisons, non seulement celles auteurs d’une action violente contre les Israéliens, mais aussi d’autres maisons ;

    – mal-traitements, abus, humiliations et limitations à la normale circulation, en particulier avec l’existence de plus de 500 points de contrôle (check-points), que l’armée israélienne fait subir aux civils palestiniens sans distinction entre celui qui est résistant et celui qui est pacifique ;

    – destruction, de la part de l’armée israélienne, des terrains agricoles et des oliviers appartenant aux Palestiniens ;

    – limitations contre les Palestiniens en ce qui concerne l’accès à l’eau pour boire et pour irriguer les champs ;

    – restrictions aux soins médicaux pour les Palestiniens ;

    – construction illégale du mur de séparation, qui, en plus, ne suit pas la ligne de frontière d’Israël, reconnue par la loi internationale, mais est construit en partie sur le territoire palestinien, et d’une façon à empêcher la normale circulation des habitants palestiniens sur leur propre territoire ;

    – situation d’apartheid, en partie semblable à celle pratiquée dans le passé en Afrique du Sud, à laquelle est soumise la population palestinienne.

    – Israël est un petit pays contraint à se défendre des autres pays arabes qui l’encerclent, auxquels il n’a fait aucun tort, mais qui veulent le détruire parce qu’ils sont méchants et antisémites.

    Par contre, Norman G. Finkelstein, membre des nouveaux historiens israéliens, écrit :

    «Pour réprimer la résistance palestinienne, un ex-officier israélien au début de l’année [2002] recommandait à l’armée d’‘‘analyser et intérioriser les leçons sur (…) comment l’armée allemande a combattu dans le ghetto de Varsovie’’(5). A juger le récent carnage israélien dans la rive occidentale – viser les ambulances palestiniennes et le personnel médical, viser les journalistes, l’assassinat d’enfants palestiniens ‘‘par sport’’, les ratissages, mettre les menottes et bander les yeux de tous les hommes palestiniens âgés de 15 à 50 ans et le tatouage de numéros sur leurs poignets, la torture non discriminée de détenus palestiniens, l’utilisation de civils palestiniens comme boucliers humains, la destruction au bulldozer des maisons palestiniennes avec les habitants entassés dedans – à juger de tout cela, il semble que l’armée israélienne suit le conseil de l’officier. En laissant de côté toutes les critiques, puisque motivées par l’antisémitisme, Elie Diesel, porte-parole en chef de Holocauste Industry, a donné un appui inconditionné à Israël, soulignant ‘‘la grande peur et angoisse’’ supportée par son armée furieuse.»(6)

    – Les Israéliens sont le peuple des victimes de la shoah, de l’holocauste, il faut toujours le rappeler.

    Par contre, Yitzhak Laor, poète, écrivain et journaliste israélien, écrit :

    «Les Israéliens s’occupent de punir quiconque met en danger l’image que nous avons de nous-mêmes comme victimes. Il n’est consenti à personne de nous enlever cette image, spécialement dans le contexte de la guerre avec les Palestiniens, qui combattent une guerre ‘‘dans notre maison’’ – c’est-à-dire, dans leur ‘‘non-maison’’. Quand un ministre d’une ex-république socialiste a comparé Yasser Arafat à Hitler, il a été applaudi.

    «Pourquoi ? Parce que c’est ainsi que le monde devrait nous voir, tandis que nous, nous soulevons des cendres. Voici pourquoi nous aimons Shoah de Claude Lanzmann (et encore plus, son dégoûtant film sur l’armée israélienne) et Schindler’s List. Parlez-nous encore de nous comme victimes, et de comment nous devons être pardonnés pour chaque atrocité que nous commettons. Comme a écrit mon amie Tanya Reinhart, ‘‘il semble que ce que nous avons intériorisé’’ de la mémoire de l’holocauste ‘‘soit que n’importe quel mal de mineure portée soit acceptable’’. (…)

    «Il est possible qu’Israël n’ait pas un passé colonial, mais certainement, nous avons notre mémoire du mal. Cela explique pourquoi les soldats israéliens ont tatoué les numéros d’identification sur les bras des Palestiniens ? Ou pourquoi le très récent Holocauste Day [le jour de l’holocauste] a tracé une ridicule comparaison entre ceux parmi nous qui étaient dans le ghetto de Varsovie assiégés et ceux parmi nous qui encerclaient les camps de réfugiés de Jénine en état de siège ?»(7)

    – Israël est un pays qui a trop souffert de racisme, donc il n’est pas et ne peut pas être raciste.

    Voici ce qu’on lit sur le site http://ifamericansknew.org (Si les Américains savaient)(8) :

    «Par l’intermédiaire de l’argent et des armes fournis par les Etats-Unis, Israël impose une nation ethniquement discriminatoire sur une terre qui était auparavant multiculturelle. Il y a une discrimination ethnique et religieuse inhérente à son identité nationale, et une doctrine de suprématie d’un groupe sur tous les autres caractérise ses actions politiques, financières et militaires. Cela aussi n’est pratiquement jamais reporté.

    – Israël est un pays civilisé.

    Que savent les citoyens israéliens et du monde sur les conditions d’incarcération des Palestiniens, et, dans certains cas, de la torture ?

    Le Comité public contre la torture en Israël (PCATI) affirme :

    «Ces méthodes ont causé des dommages psychologiques et physiques irréversibles et dans certains cas la mort.

    «Dégradation et torture ne sont pas limitées aux détenus palestiniens, mais ont été aussi infligées à des soldats et militants politiques de gauche et de droite qui ont subi les interrogatoires du GSS, de la police et la police militaire d’investigation.

    «Le Comité public contre la torture en Israël a reconnu l’existence d’une menace à la sécurité d’Israël, mais considère l’utilisation de la torture ‘‘pour la sécurité de l’Etat’’ comme une manière cruelle et inefficace qui mine directement la nature démocratique de notre société.»(9)

    A propos de la prison secrète israélienne 1391, considérée comme la ‘‘Guantanamo’’ d’Israël, comme à propos des centres de détention secrets en Israël, et de leurs prisonniers, le silence de la presse internationale est total. Pourquoi ?

    – Qui critique Israël est seulement un antisémite qui hait les juifs.

    Par contre, Shraga Elam, journaliste israélien, écrit :

    «(…) Je suis profondément convaincu que la raison principale pour la croissance de la judéophobie est fondamentalement à rechercher dans la politique criminelle qu’Israël conduit aux dommages des Palestiniens, comme dans le comportement déplorable des groupes de pression pro-Israël. (…)

    «Nous pouvons constater que tous les juifs, sans considération de leurs positions individuelles, furent retenus responsables des atrocités commises par Israël. Cela n’était pas seulement le résultat de préjugés anti-israéliens, mais aussi de la prétention, erronée, d’Israël, de représenter tous les juifs et d’être l’Etat des juifs. L’appui diffus et ostentatoire que beaucoup de juifs dans du monde entier offrent à Israël ne peut que renforcer l’impression que tous les juifs sont aux côtés d’Israël.»(10)

    – Israël est un petit pays menacé par la masse des pays arabes hostiles.

    Combien savent, en Occident, en particulier aux Etats-Unis, l’importance des aides financières et militaires que les Etats-Unis fournissent à Israël, pour pratiquer sa politique d’oppression contre le peuple palestinien ? Et combien savent que la Banque mondiale subventionne le mur entre Israël et les territoires occupés ?(11)

    Du site http://ifamericansknew.org (Si les Américains savaient)(12) :

    «Israël est le plus grand destinataire de l’aide américaine dans le monde entier. Il reçoit plus d’aide que celui donné à tous les pays de l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et les Caraïbes, mis ensemble.

    Israël reçoit plus de 10 millions de dollars par jour de la part des Etats-Unis, et il est évident que le chiffre total est plus proche de 15 millions par jour. Mais cette information n’est presque jamais imprimée sur les journaux américains. La couverture du Moyen Orient en général, et d’Israël en particulier, ne reporte pratiquement jamais cette énorme connexion américaine avec cette région.

    «Renforcé par l’argent américain, Israël occupe un territoire qui ne lui appartient pas, en violation de nombreuses lois internationales et conventions dont il est signataire, et pratique des politiques de brutalité qui ont été condamnées par les Nations unies, l’Union européenne, le Conseil national des Eglises, Amnesty International, la Croix-Rouge internationale et par de nombreux autres organismes internationaux. Cette vérité est aussi rarement reportée.

    – Qui parle de lobby américain en faveur d’Israël dit un mensonge.

    En réalité, le lobby des juifs américains conditionne les dirigeants américains à soutenir la politique israélienne, en particulier à travers le soutien financier durant les campagnes électorales américaines.

    Déclaration de l’ex-président américain Jimmy Carter :

    «Groupes de pression sur la politique américaine au Moyen-Orient.

    Pendant les dernières trente années, j’ai été témoin et j’ai expérimenté les graves restrictions sur n’importe quelle discussion libre et équilibrée des faits. Cette réticence à n’importe quelle critique de la politique du gouvernement israélien est due aux extraordinaires efforts de lobbying du Comité d’action politique israélo-américain (American-Israël Political Action Committee) et à l’absence de n’importe quelles voix contraires significatives.

    «Il serait presque politiquement suicidaire pour les membres du Congrès d’épouser une position équilibrée entre Israël et la Palestine, à suggérer qu’Israël respecte la loi internationale ou de parler en défense de la justice ou des droits humains pour les Palestiniens.»(13)

    – Les Palestiniens qui nous agressent sont seulement des «terroristes» qui haïssent les juifs.

    Que savent les citoyens israéliens et occidentaux, d’une part, de l’action terroriste de l’armée israélienne contre les civils palestiniens, et, d’autre part, des motifs réels qui poussent certains Palestiniens à attaquer, non seulement les militaires israéliens, mais aussi à entreprendre des opérations qui tuent des civils israéliens ? Les témoignages d’auteurs israéliens, auparavant mentionnés, permettent de répondre à la question : les citoyens israéliens et occidentaux savent très peu pour ne pas dire rien.»

    Kaddour Naïmi

    (1) De l’article «I demoni de la Nakba» (Les démons et la Nakba), dans le livre collectif Not in our name : Ebrei e israeliani contro l’occupazione (Juifs et Israéliens contre l’occupation), Prospettiva Edizione, Rome, 2002, p.29 et pp.30-31-32

    (2) Visité le 25 mars 2008

    (3) Goebbels, Journal, 1938, cité dans l’article «Le califat : une entreprise totalitaire», 12 juin 2016, par Patrice Gourdin, in diploweb.com/

    (4) Du site Uri Avnery’s Column, visité le 2 février 2009

    (5) L’auteur indique en note comme source : Haaretz, 25 janvier 2002 et 1er février 2002

    (6) Article «Prima la carota, poi il bastone : dietro la carneficina in Palestina» (D’abord la carotte, puis le bâton : derrière le massacre en Palestine), dans le livre collectif Not in our name : Ebrei…, p.43

    (7) Article «Dopo Jenin» (Après Jénine), in livre collectif Not in our name : Ebrei… p.4 et p.48

    (8) Visité en 2007

    (9) Du site www.stoptorture.org.le/eng/ visité en 2007

    (10) Résident à Zurich (Suisse). Extraits du texte du rapport au Camp anti-impérialiste d’Assisi (Italie), le 2 août 2004. Du site kelebekler.com visité en 2007

    (11) Voir Peter Philips in «Project Censored»

    (12) Visité en 2007

    (13) Du site http://ifamericansknew.org/about_us/ visité en 2007

    Extrait de «La guerre, pourquoi ? La paix, comment ? Eléments de discussion pour gens de bonne volonté», librement accessible ici : http://www.kadour-naimi.com/f_sociologie_ecrits.html


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  • dia-anissa-bouemdiene

    La veuve du président Boumédiene poursuit en justice le site Tamurt

     L’épouse de l’ex président algérien Houari Boumédiène a cité le journal électronique proche du MAK, Tamurt.info à comparaître devant les juges de la 17ème Chambre du Tribunal de Grande Instance siégeant au Palais de Justice de Paris pour diffamation. La première audience a eu lundi 5 mars 2018 à 9h et la plaidoirie est fixée par le juge pour le 1er juillet 2019. Madame Boumédiène reproche à Tamurt Info de l’avoir diffamée dans un article publié le 18 septembre 2017, intitulé Boumédiène possédait un compte dans une banque à New York. Selon elle, l’article contient des passages diffamatoires et mensongers à l’encontre du président Boumediène. 

    Mme Boumédiène, a précisé dans sa défense qu’elle n’aurait jamais profité de l’influence de son mari ni n’avoir profité des largesses de l’Etat algérien. Elle avance pour preuve, la publication par le quotidien Le Parisien d’une dépêche, sur demande de l’Ambassadeur d’Algérie en France, en date du 8 novembre 1990, intitulée Recherche de logement social pour femme de président.
    Madame Boumédiène demande 300 000 euros de dommages et intérêts ainsi que l’application de la loi pénale à l’encontre des responsables du site. Selon son avocat, certains passages laisseraient penser de manière subséquente que sa cliente est une receleuse. Elle accuse également le journal Tamurt d’être antisémite pour avoir mentionné dans ledit article que Boumédiène aurait déposé l’argent détourné dans une banque «juive » à New York. Affaire à suivre.


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  • L’Algérie cherche activement un successeur au président Bouteflika


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    A l’Elysée, on sait qu’aucune solution durable dans la région du Sahel ne peut se faire sans l’appui, ou du moins la neutralité, de l’Algérie. Le proche collaborateur du président français, qui lors de sa visite éclair à Alger a tenu à saluer le président Abdelaziz Bouteflika, s’est entretenu principalement avec les autorités militaires algériennes de la lutte contre le terrorisme au Mali, au Niger et enfin Libye, un pays où la France comme l’Algérie multiplient les contacts.
     

     

    La succession plus que jamais

    à l’ordre du jour

    Mais dans l’état de tension où se trouve l’Algérie et alors que chacun des clans au pouvoir affute sa stratégie pour la succession de Bouteflika plus malade et diminué que jamais, le conseiller d’Emmanuel Macron a évoqué également avec ses interlocuteurs la situation politique délicate où se trouve le pays. Du coté algérien, le message est clair. Les différentes composantes du pouvoir sont en train de se mettre d’accord sur le profil idéal du successeur: un homme relativement jeune, c’est à dire selon les critères locaux de moins de 70 ans; un candidat de consensus entre la Présidence et l’Etat Major; enfin un haut cadre de l’Etat qui aie une certaine proximité avec l’appareil sécuritaire mais qui ne soit pas ou plus militaire.

    Un nom qui revient ces jours ci à Alger est celui du chef de la police et ancien patron de la gendarmerie, le général-major Abdelghani Hamel, originaire de l’ouest comme Bouteflika et à ce titre compatible avec le chef de l’Etat.

    La force de cet ancien gradé, qui est redevenu civil voici deux ans, est de bénéficier également de la confiance des dirigeants actuels de l’armée. Un signe parmi d’autres de sa bonne étoile, on évoque même dans les coulisses du pouvoir la possible éviction d’Ahmed Ouyahia, hué samedi à Biskra, du poste de premier ministre et la nomination d’un proche du général Hamel, l’actuel ministre de l’Intérieur.


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  • Elections en Algérie, les militaires décident


     
     
     

     

    Abderramane Dahmane, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée entre 2007 et 2011, connait mieux que personne les arcanes du pouvoir algérien. Dans cet entretien, il nous parle des futures élections présidentielles.

     

    Dans le vieux rade kabyle de la gare de l’Est, « le piano bar », où il possède son rond de serviette, Abderramane Dahmane est accroché à son portable et vissé à son face book vingt quatre heures sur vingt quatre. « Tu as lu mon dernier communiqué ?», attaque d’emblée ce communicant hors normes. Sa boulimie de réseaux et son flair politique lui ont permis de survivre à ses innombrables retournements politiques. Cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée aura été un des premiers à vendre à la classe politique françaises ses contacts en Algérie et un hypothétique vote beur en banlieue, deux cartes maitresses dans le jeu de ce propagandiste infatigable.    

    Dans son parcours fluctuant, la première touche de l’ami Dahmane aura été le patron de l’Amicale des Algériens, Ali Amar. Lors des émeutes d’octobre 1988 en Algérie, qui firent des centaines de morts, ce cacique du FLN vole au secours du pouvoir algérien qui le nourrit et évoque, d’une formule qui restera gravée dans les mémoires, un simple « chahut de gamins ». Or c’est Ali Amar qui prête un local au jeune Dahmane, rue d’Aboukir, pour loger sa première association, « Génération 2000 ».  Dès ces années là, notre lascar s’incruste aussi bien à l’Elysée qu’à la Préfecture de Police de Paris. Le conseiller franco-algérien du deuxième septennat de François Mitterrand, Olivier Zéhar, recruté à l’époque par Jean Louis Bianco, secrétaire général de l’Elysée, est un de ses contacts privilégiés. Et les fonctionnaires des défunts Renseignements Généraux de la Préfecture de Police (RGPP)  ses interlocuteurs réguliers. 

    L’énergie d’Abderrahmane Dahmane est légendaire. Que SOS racisme se crée, et on le voit assister aux premières réunions. Que Jacques Chirac, alors maire de Paris, rende visite à la Mosquée de Paris, et c’est Dahmane en personne qui l’accueille: « Je suis responsable, affiche-t-il,  de la communication de la Mosquée». C’est pour lui demander un cinq pièces à Belleville pour abriter « Radio Maghreb » qu’il crée en 1994 et où défilent d’innombrables personnalités politiques française, d’Edouard Balladur à Daniel Vaillant et la plupart des décideurs algériens. 

    Lorsque Nicolas Sarkozy nommé ministre de l’Intérieur en 2002, Abderrahmane Dahmane devient sarkoziste. Le voici promu en 2004 secrétaire national à l’UMP. Deux ans plus tard, l’ami Abderrahmane est nommé conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, promu inspecteur général à l’Education et fort de la confiance totale de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée. Lors de la remise de sa légion d’honneur en 2009, Nicolas Sarkozy vante « le pont sur la Méditerranée » que représente Dahmane, incontestable courroie de transmission entre le pouvoir français et les militaires algériens. « Je connais la plupart des généraux à Alger, ils ont combattu avec les miens dans les maquis contre les Français. Ce sont des relations quasi familiales, notamment feu Smain Lamari, le numéro deux des services algériens qui était un honnête homme.» Abderrahmane Dahmane aura toujours servi les intérêts de la redoutable sécurité militaire algérienne, la fameuse SM devenue DRS, avec une fidélité indéniable. Il aura été un des premiers durant les années noires entre 1992 et 1999 à organiser des manifestations de soutien pour l’armée algérienne qui luttait, sans états d’âme, contre les islamistes. Et s’il fallait faciliter pour ses réseaux algériens l’obtention de papiers auprès de la Préfecture de Police de Paris, l’ami Dahmane répondait toujours présent. 

    Ecorché vif sous sa carapace de blédard, Abderrahmane Dahmane n’a jamais transigé avec ce qui ressemble au racisme et à la xénophobie. Quand en 2010 il comprend que Nicolas Sarkozy est passé sous l’emprise totale de son « mauvais génie » venu de l’extrême droite, Patrick Buisson, l’ami Abderrahmane prend sa plus belle plume pour le sommer de ne pas faire de l’islam un sujet de campagne. Buisson naturelleemtn l’emporte sur Dahmane, le divorce est consommé. 

    Ce sera pour mieux se retourner, vers les socialistes grâce à son ami Daniel Vaillant, l’ancien ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin et maire du XVIII eme arrondissement qu’il a connu lorsqu’il était conseiller d’orientation dans un collège de ce quartier. On le surprendra donc, peu avant les présidentielles de 2012, rendre une visite de courtoisie au candidat de gauche, François Hollande,  en compagnie du recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubekeur, traditionnellement lié à la droite française, soucieux de  prendre quelques assurances à gauche. 

    Au début du mois de février 2016, Abderrahmane Dahmane effectue un voyage en Algérie en compagnie d’Anne Hidalgo, la maire de Paris. « Anne, explique-t-il, est une amie, je la connais depuis toujours». Avec son langage coloré et ses indignations calculées, l’ami Abderrahmane est un formidable conteur qui transforme son existence en une épopée haletante. « Ce fut un truc royal, ce voyage, tout le monde en parle à Alger. Anne a eu les télés, la presse. Elle a vu tout le monde : « Boutef », le chef de l’Etat, comme le Premier ministre Sellal, à qui j’ai conseillé d’arrêter ses conneries avec ses projets sur les binationaux ». 

    Le monde selon Abderrahmane se divise entre « les connards » et les autres.

    Voici quelque temps, le recteur de la Mosquée de Paris appartenait résolument à la catégorie des « connards ». A l’époque, Abderramane Dahmane ne pardonnait pas à Dallil Boubekeur d’avoir renoncé à soutenir un projet de manifestation contre le terrorisme qu’il avait imaginé, durant l’automne 2O15, devant la mairie du XVIII eme de « son ami »Vaillant. Anne Hidalgo devait être présente, Claude Bartolone aussi…Et puis voici Dalil qui, avec sa volte face, fait tout capoter. « Le nabot, commente-t-il, a du l’appeler.» « Le nabot » ? « Nicolas Sarkozy naturellement », son ancien patron. 

    Aussi prompt à se réconcilier qu’à se brouiller, l’ami Abderrahmane a organisé à la Mosquée de Paris, à la fin du mois de juin 2006, de nombreuses ruptures de jeune en compagnie de ….Dallil Boubeker. Tous deux, redevenus amis, ont invité Anne Hidalgo, la maire de Paris, Valérie Pécresse, la présidente du Conseil régional d’Ile de France ou encore Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. « Je suis invité partout », se félicite-t-il. En juin dernier,  notre lascar était convié comme chaque année l’Ambassade à Paris à partager une soirée de Ramadan avec quelques dizaines de VIP de la communauté musulmane française. Sur son facebook, on le découvre donnant l’accolade à l’épouse du vice président américian, présente à cette soirée.. 

    Aux dernières nouvelles, la brouille ne serait pas totale avec Nicolas Sarkozy. De sa plus belle plume, il lui a envoyé, via un avocat africain, un message pour un éventuel ralliement. A ses conditions, forcément.  Pour l’instant, il ne cesse de défendre son ancien patron sur le dossier libyen. Les amis de Dahmane et ses anciens amis peuvent compter sur lui dans l’adversité.

    Un peu de fidélité dans un monde politique brutal ne fait pas de mal!


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    Le juste retour des héros algériens

     
    par Ali Farid Belkadi

    Historien et anthropologue.

     
     

    Indéniable nécessité, le retour des restes mortuaires des héros de l’Algérie a été décidé par Emmanuel Macron lors de son passage à Alger en décembre 2017. Ni déni ni repentance, avait alors affirmé le président français. Peut-être. Mais les Algériens doivent exiger des réparations, selon Ali Farid Belkadi.

    Tribune. Dans sa pièce Antigone, Sophocle, se réclamant des décisions divines, évoque la loi qui interdit à son héroïne d’accomplir les rites funéraires pour son frère Polynice. Cette tragédie se rejouerait-elle au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris, où les restes mortuaires de plusieurs dizaines de résistants algériens, décapités par les Français, sont retenus et privés de sépulture depuis le XIXe siècle ?


    >>> A LIRE –  Algérie : une pétition appelle au rapatriement des restes d’anciens résistants conservés en France


    En 2011, on en dénombrait une quarantaine. Effectué à la demande du ministère algérien des Moudjahidine en 2017, un autre inventaire porte à 68 le nombre de « sujets » – comme on les nomme au Muséum. Le dernier inventaire auquel nous avons procédé en mars 2018 répertorie, lui, 468 ossements. Parmi eux, les crânes de 70 résistants décapités à l’issue du siège de Zaâtcha (Biskra), qui fit près de 2 000 morts, soit toute la population de cette oasis des confins sahariens.

    Ces restes ne font l’objet d’aucune étude scientifique

    Les savants français du XIXe siècle assignaient aux humains des catégories ethniques et culturelles. Le modèle blanc européen surpassait bien sûr celui des indigènes des colonies : « Les races à crâne déprimé et comprimé sont condamnées à une éternelle infériorité », écrivait Georges Cuvier dans un rapport adressé à l’Académie de médecine. Celui-là même qui dépeça Saartjie Baartman, la « Vénus Hottentote ».

    Nul musée africain ne retient les restes mortuaires d’Européens ou le pantalon du roi Dagobert

    L’étude approfondie des groupements humains pour la postérité reste l’argument avancé pour le maintien des ossements des combattants algériens au MNHN. Sauf que ces restes mortuaires, séquestrés dans de vulgaires boîtes, ne font l’objet d’aucune étude scientifique… Étude des groupements, prétend-on ? Les restes de Cuvier, décédé à Paris le 13 mai 1832, ne figurent pas dans les collections mortuaires du Muséum de Paris… Il fut très chrétiennement inhumé dans le cimetière du Père-Lachaise.

    Réparations

    Indéniable nécessité, le retour des restes mortuaires des héros de l’Algérie a été décidé par Emmanuel Macron lors de son passage à Alger en décembre 2017. Les autorités algériennes en avaient officiellement fait la demande. Il était temps. Ni déni ni repentance, avait alors affirmé le président français. Peut-être. Mais les Algériens doivent exiger des réparations.


    >>> A LIRE – Restitution des crânes d’insurgés algériens : Macron demande un « geste » pour les harkis


    Tenez : pour admirer les œuvres anciennes, archéologiques, artistiques spoliées aux Africains par la France, il faut acquitter un droit d’entrée au Museum du Trocadéro ou au Musée du Quai-Branly.

    Et si on accordait un tarif préférentiel aux ressortissants des pays du continent ? Après tout, nul musée africain ne retient les restes mortuaires d’Européens, les œuvres d’art de peintres de la Renaissance, les bijoux de Catherine de Médicis ou le pantalon du roi Dagobert…


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