• Enquête exclusive. Rétrocommissions, Tchippa et malversations financières : le scandale qui ébranle la future aérogare de l’aéroport international d’Alger 

     

    Le lancement des travaux du nouveau terminal de l’aéroport d’Alger a officiellement démarré le 30 octobre 2014, Il est prévu d’être réceptionné après 40 mois de travaux et accueillir de 10 millions de passagers supplémentaires par an.

    Ce projet a été confié au groupe public chinois de BTP China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) pour un budget exact de 383 902 783,50 Dollars, issus en partie par des ressources mobilisées par la SGSIA, a indiqué Tahar Allache à l’APS, et par « un prêt à taux bonifié accordé par le Fonds national d’investissement ». De l’argent public donc !

     

    En avril 2016, la société Ultra Electroniques, le spécialiste britannique et N°1 mondial des logiciels de gestion aéroportuaires fait une offre à la Société de Gestion des Services et Infrastructures Aéroportuaires (SGSIA) dans le cadre de l’extension de l’aéroport d’Alger.

    La partie du projet qui intéresse la firme anglaise concerne la partie la plus sensible de l’aérogare : Le logiciel qui gère et orchestre l’aéroport en entier.

    Que cela soit la procédure d’enregistrement des passagers, l’administration des accès, le contrôle des passages en zone sous douane, la gestion des arrivées, départs, suivi et contrôle des bagages, le parking avions, le ‘’refueling’’ des avions, le logiciel proposé est très sensible dans ce sens qu’il gère la quasi-totalité de l’activité de l’aéroport.

    Trois sociétés étaient en compétition pour cet appel d’offres : SITA, une société internationale représentée à Alger alors qu’elle est en litige avec une autre entreprise publique : Algérie Télécom.

    ‘’La société SITA est déjà mêlée à plusieurs affaires de justice dans le monde et en Algérie pour évasion fiscale. Le fait d’être établie dans notre pays en Coopérative alors qu’elle signe des contrats commerciaux est illégal’’ Nous informe une source au sein de l’opérateur de télécom algérien.

    L’autre société ayant soumissionné à l’appel d’offres de la SGSIA est la société RESA, elle emploierait à peine 15 salariés et donc serait, à ce titre, incapable d’assurer un projet de la taille de celui de l’Aéroport d’Alger.

    Ultra Electroniques, leader mondial avec plus de 70% de parts de marchés, administre les plus grands aéroports de monde avec son logiciel Ultra : USA, Dubaï, Doha, Amérique latine, Frankfurt, Heathrow, l’Europe en majorité, soit les hubs les plus importants au monde.

    Selon les termes du Contrat Master, dont nous détenons une copie, l’entreprise chinoise CSCEC gérée par son DG Mr Luo FUCHAO, présente au client (SGSIA) les offres, qu’elle a préalablement choisies.

    15 % de commissions ! *

    La SGSIA, dont le premier responsable est Tahar ALLACHE, ainsi que son chef de projet Lamine KHIDER, procède exclusivement à l’étude et l’évaluation technique des offres, le côté financier revient aux seuls chinois car le marché leur a été octroyé, de même qu’ils ont été totalement payés par le client.

    Ainsi, pour le logiciel dont il est question, le budget arrêté et payé par l’Algérie à CSCEC est l’équivalent de 7,1 Millions d’Euros.

    A cette étape de l’évaluation des offres, la SGSIA envoie un ‘’émissaire’’ du nom de Fodhil KERKACHE, un algérien résidant à Alicante en Espagne.

    Fodhil, nous dit-on est un très proche ami de Tahar ALLACHE, le PDG de la SGSIA, une amitié qui remonterait à l’année 2007, dans le cadre des contrats qu’aurait obtenu Nedjma à l’aéroport international d’Alger ou Mr KERKACHE était responsable commercial de l’opérateur de téléphonie mobile.

    Cet intermédiaire demande alors de signer un contrat d’agent avec la société Ultra Electronics en prenant soin d’attribuer cette exigence au PDG de la SGSIA, qu’il prend soin de nommer par ses initiales T.A. dans un mail dont nous détenons une copie.

    Il indique même dans ce mail qu’il est exigé 30 % de commissions à la signature pour faire basculer la commande à la société anglaise, puis 15% en fonction des paiements ultérieurs.

    La société anglaise est ainsi contrainte d’accepter de discuter avec Mr KERKACHE, sous peine de perdre le marché, toutefois elle demande d’officialiser la relation commerciale de manière légale à travers un contrat et des factures.

    La suite ne s’est pas faite attendre, à peine un contrat de représentation signé, toutes les portes du projet se sont ouvertes, que cela soit du côté de la SGSIA ou de CSCEC !

    Quelques jours après soit le 09 Juin 2016, la SGSIA notifie son choix dans un courrier référencé 1020/DPAO/2016, de manière officielle donc, qui s’est porté bien évidemment sur la compagnie britannique.

    La compagnie anglaise avait consenti et s’était engagée par courrier et Emails, dont nous détenons une copie, à équiper l’actuel aéroport d’Alger avec le même logiciel, en mesure d’accompagnement, c’est-à-dire à titre gracieux, tout en procédant à une baisse du montant de l’offre qui s’est établi à 4,5 Millions d’Euros.

    L’Ambassadeur du Royaume Uni, avisé par le succès de l’entreprise britannique, a laissé transparaitre sa satisfaction et l’a signifié dans un mail à la société Ultra Electronics.

    Conforté par sa nouvelle position et renforcé par le contrat de représentation, Fodhil KERKACHE aurait même demandé une somme astronomique en cash à la première responsable de la société anglaise, autre exigence du PDG de la SGSIA lui aurait-il affirmé.

    Après un refus poli, les responsables de l’entreprise ultra Electronics notent tout de même que KERKACHE devenait très nuisible à l’évolution de ce dossier techniquement élevé.

    Il exigeait cette fois-ci d’assurer le support technique, à travers une modeste entreprise : la société MEGA COOLING, et ce pour un logiciel qui gère une structure aussi névralgique que celle de l’aéroport d’Alger !

    Il s’agissait pour lui, en tant qu’intermédiaire, et pour ses contacts au sein de la SGSIA, de s’accaparer du budget de maintenance estimé à 1.450.000 Euros/an…

    Le fameux T.A.

    Madame Jenny LAWTON, La première responsable d’Ultra Electronics, décide alors de limiter le pouvoir de KERKACHE à son seul rôle ‘’d’apporteur d’affaire’’ avec comme seule rémunération une commission qu’il avait déclaré être l’exigence de sa source interne à la SGSIA, le fameux : T.A.

    Dans la foulée, la société CONDOR est choisie, au vu de son organisation, comme partenaire local aux fins d’assurer, après formation de ses ingénieurs, la maintenance et service après-vente de la suite logicielle de la compagnie britannique.

    KERKACHE indique la décision à son ami ALLACHE, en moins d’une semaine, le projet Ultra est bloqué illégalement car sans décision de la commission des marchés.

    Plus personne à la CSCEC ne répond au téléphone et la SGSIA ferme toute les portes aux demandes d’explications des britanniques…

    Alerté, l’ambassadeur du Royaume- Uni en Algérie a saisi le ministre des transports Mr ZAALANE.

    Ce dernier convoque Tahar ALLACHE qui pour se défendre dit ‘’Condor fait des téléviseurs, ils ne sont pas habilités à fournir le logiciel‘’…

    Bien évidemment, il n’avait jamais été question que Condor fournisse de logiciel, mais le support technique d’un logiciel.

    La CSCEC et le SGSIA ont sans respect des procédures légales sélectionnés le marché à la société SITA pour un montant de 2,5 millions d’Euros.

    Simplement parce que quelques personnes avaient décidé de se partager une commission de plus de 500.000 Euros sur un marché public et s’assurer une rente équivalente à 1,45Millions d’Euros par an pour la maintenance !

    Pire que cela, sachant que d’une part le budget alloué à ce logiciel, payé par le trésor public, représente la somme de 7,1 millions d’Euros et que d’autre part le fournisseur allait le facturer à 4,5 Millions d’Euros pour Ultra Electronics (2 Millions pour SITA après l’éviction des britanniques), ou va la différence de 2,6 millions d’euros ?

    Pure marge que CSCEC transfèrera en terre chinoise, ou encore une nouvelle part de commissions qui iraient dans des comptes en banque en Chine appartenant à des personnes intéressées ?

    Nous avons contacté Lamine KHIDER, le Directeur du projet de l’extension de l’aéroport d’Alger, il a refusé malgré notre insistance, à répondre à nos questions.

    Gageons que les services de sécurité, s’ils devaient enquêter sur cette affaire d’où émanent des soupçons de corruption, saisiront l’Ambassade de Chine à Alger et agiraient à travers des commissions rogatoires internationales pour faire la lumière sur les flux d’argent de CSCEC.

    Il est surprenant que le Ministre des Transports Mr ZAALANE, n’ait pas pris de décision dans cette surprenante affaire, alors qu’il a été sollicité, comme nous le prouve les nombreux documents, par les services diplomatiques de l’Ambassade Britannique et par l’entreprise lésée…

    Comment espérons-nous attirer les entreprises étrangères pour développer notre pays si des comportements aussi scandaleux perdurent ?

    Rappelons enfin qu’en 2005 déjà, le chef du gouvernement, Ahmed OUYAHIA avait interdit CSCEC de soumission aux marchés publics.

    L’entreprise CSCEC, qui a obtenu de nombreux marchés en Algérie a été accusée par la Banque Mondiale d’encourager la corruption dans des marchés publics (versement de pots de vin, corruption de fonctionnaires etc.). Elle avait été blacklistée des entreprises non-éligibles, pour cause de fraude et corruption, du 12 janvier 2009 au 11 janvier 2015.  Dans le deuxième épisode de notre enquête, nous publierons de nouvelles révélations sur les dessous de la gestion très opaque du chantier de la nouvelle aérogare internationale de l’aéroport d’Alger.

     

      


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  •  GUELMA : Labellisation et certification des produits du terroir agricole et aquacole
     
    Par MOHAMED MENANI      L’amphithéâtre de l'Institut Technologique Moyen Agricole Spécialisé (ITMAS) de Guelma a abrité les 18 et 19 Février 2018,les travaux d'une rencontre nationale traitant des stratégies de vulgarisation ,de labellisation et de certification des produits agricoles du terroir national. La manifestation organisée par les services de la DSA en collaboration avec la Chambre de l'Agriculture de la wilaya,a regroupé un aréopage de cadres de l'appui-conseil agronomes,des chercheurs de la communauté universitaire des sciences végétales,des cadres forestiers de terrain et autres acteurs de la sphère agricole et aquacole.La rencontre qui a permis aux 16 conférenciers de se relayer au pupitre pour disséquer le thème,s'insère dans le cadre de la stratégie de vulgarisation adoptée par filière de production et de valorisation des produits du terroir.Elle s'inscrit aussi dans la promotion de l'agriculture familiale et se fixe l'objectif de cerner la thématique des produits du terroir,en étalant des aperçus sur des expériences entreprises en la matière,de présenter des études de cas de projets et d'expériences de cas de valorisation  et de labellisation de produits,ou encore de mettre en oeuvre des approches intégrées de communication  et de vulgarisation destinées à l'identification,la promotion et la valorisation des produits du terroir.   Les communications ont mis en exergue la valorisation des ressources génétiques et du know hot traditionnel,l’organisation des pôles agricoles par spécificités territoriales,les stratégies d'identification et mise en valeur des produits du terroir à haut potentiel,notamment l'olive,la figue sèche,la menthe,le fromage,le miel,la tomate,la châtaigne,le gland et autres cultures transformées à l'outil traditionnel.   Il ressort des travaux de cette rencontre que l valorisation des produits typiques et de terroir,transite par l'élaboration des signes distinctifs,notamment "les appellations d’origine" et les "indications géographiques",dans une portée stratégique qui tend à préserver certains modes de production et produits  non compétitifs sur les marchés.Les opérateurs agissant dans le circuit agricole et aquacole au régime traditionnel,sont invités à s'organiser en réseaux de groupements professionnels,afin de développer les produits du terroir national et d'en faire un marché à forte valeur ajoutée pour le pays pouvant constituer un segment alternatif à même de booster la croissance économique .
     
     
     

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  •             Le «Noir» et le chien

    Africains ONG
                                                Un camp de réfugiés subsahariens à Boufarik, près de la capitale. 

     Pendant que certaines ONG anti-algériennes, dont les mensonges sont relayés de façon éhontée par des médias tout aussi hostiles à notre pays, crient aux «injustices» commises envers les Subsahariens installés illégalement chez nous, des migrants africains sont contraints de consommer de la viande de chien dans des pays européens, faute de pouvoir se sustenter convenablement.

    Ce sont des ONG protectrices des animaux qui ont alerté l’opinion publique sur ce fait, non pour attirer l’attention sur le drame vécu par ces migrants sous-alimentés mais pour dénoncer l’atteinte au droit des chiens à la vie. Les médias de l’extrême-droite crient au massacre des animaux sur le sol européen et ne se soucient guère de l’état lamentable dans lequel se trouvent les ressortissants africains qui ont cru trouver l’Eden en Occident.

    Qu’est-ce que la misère de ces migrants pauvres, fuyant la famine, la guerre et le terrorisme devant le bien-être d’un chien ? «Rien !» répondent ces Occidentaux estomaqués devant l’image de la carcasse d’un canidé rôtie par la «mafia nigériane» – c’est ainsi que sont qualifiés ces intrus affamés pris en flagrant délit de consommation de chair interdite.

    «Mourrez de faim et ne touchez pas à nos chiens !» crie-t-on à la face de ces étrangers qui ont pourtant expliqué que le chien consommé avait été retrouvé mort dans un caniveau. Mais, en Occident, un chien est un chien et un migrant africain et un migrant africain…

    On est loin de l’image idyllique que se font – sans doute – nos frères venus d’Afrique subsaharienne et qui rêvent de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Eldorado européen. Ceux qui accusent les Algériens, à tort, de racisme ou d’atteinte aux droits ou à l’honneur des migrants africains n’ont qu’à venir constater de visu qu’en Algérie, ces hôtes n’ont pas besoin de brûler un cadavre canin pour se nourrir. Loin s’en faut.


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  •  Les pâtes et la semoulerie : les business discrets du fils du général Belkheir

     

      

    Son père fut l’un des hommes les plus puissants du régime algérien. Ahmed Lamine Belkheir est le fils du général Larbi Belkheir : l’homme qu’on appelait pendant de nombreuses années le “cardinal”. 

    Chef de cabinet des présidents Benjedid et Bouteflika, et ministre de l’Intérieur au moment de l’assassinat du président Boudiaf à Annaba, le 29 juin 1992, le général Belkheir disposait pendant des années d’un pouvoir très influent qui faisait de lui le véritable “parrain du régime algérien”. Après sa mort le 28 janvier 2010 à Alger, il laissera derrière lui des secrets que personne n’a pu encore percer. Au sein de sa famille, personne n’a repris son flambeau et son fils Ahmed Lamine Belkheir s’est converti en un businessman très discret. 

    Un businessman qui a misé son argent sur l’industrie agroalimentaire notamment les pâtes et la semoulerie, a-t-on constaté suite à nos investigations. Et c’est à Ghardaïa au sud du pays que le fils du général Belheir a investi son argent pour lancer ses deux premières affaires : la Semoulerie du Sersou et les Pâtes du Sersou. Mais la première entreprise est radiée en 2009 et Ahmed Lamine Belkheir a conservé uniquement son entreprise des pâtes. Parmi ses associés, on retrouve Meriem LOUHIBI, la sœur du célèbre Hadj Mokhtar LOUHIBI, beau-frère du défunt général Belkheir, ancien diplomate et ami proche du feu président Chadli Bendjedid. Hadj Mokhtar Louhibi fut un homme très puissant à qui on prête une immense fortune amassée au cours de ses longues années d’exercice du pouvoir.

    Cependant, cette fortune ne semble pas avoir permis à Ahmed Lamine Belkheir de réussir toutes ces affaires. Preu

                        


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  • Algérie : bras de fer entre la ministre de l’Éducation et les enseignants grévistes

     

    Face à la poursuite de la grève illimitée des enseignants depuis plus deux semaines, la ministre de l’Éducation Nouria Benghabrit a accepté de rencontrer un ancien militant du Front Islamique du salut (FIS), l’imam Ali Aya, et l'avocat Nadjib Bitam, souhaitant intervenir en tant que médiateurs dans cette affaire                                                                 

    Pendant plus de deux heures, ce mardi 13 février, la ministre de l’Éducation nationale Nouria Benghabrit a reçu l’imam Cheikh Ali Aya et l’avocat Nadjib Bitam. Au cours de cette rencontre, la ministre est revenue sur les origines du mouvement gréviste des enseignants et sur les tentatives de dialogue initiées par le ministère.

    Les deux hommes disent vouloir trouver une issue à la grève illimitée qui a débuté le 30 janvier dernier à l’appel du Cnapeste, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation.

    Les revendications du syndicat portent sur l’amélioration des conditions de travail des enseignants, sur tous les plans.

    L’imam Cheikh Ali Aya, une personnalité controversée

    De nombreux observateurs n’ont pas vu d’un bon œil la rencontre entre la ministre et l’imam de la Grande mosquée d’Alger. Ceux-ci voient dans cette immixtion du religieux dans des affaires d’ordre politique et social le signe d’une nouvelle gestion des affaires publiques en Algérie.

    L’imam est en fait l’un des cadres fondateurs du FIS dissous, parti à l’origine du déclenchement de la guerre civile en Algérie dans les années 90

    Kamel Daoud, intellectuel algérien, a commenté cette rencontre sur la page Facebook de Kabylie Times : « Petit pas pour cet homme [l’imam Cheikh Ali Aya, ndlr], grand pas pour la talibanisation du pays et le Califat algérien », a-t-il ainsi déploré.

    L’imam est en fait l’un des cadres fondateurs du FIS dissous, parti à l’origine du déclenchement de la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Il s’est toutefois opposé à la résolution armée du conflit et a lui-même fui les maquis des GIA pendant la décennie noire.

    Cependant, au moment de la première guerre du Golfe, en 1991, il s’était déclaré favorable à l’envoi de soldats algériens pour soutenir les « forces coalisées » (Égypte, Arabie saoudite et pays du Golfe…) commandées par les États-Unis dans leur guerre contre l’Irak, qui avait à l’époque envahi le Koweït.

    Plus récemment, le cheikh, qui est régulièrement invité sur les plateaux de la chaîne de télévision Ennahar, a pris l’habitude de lancer des fatwas en direct sur plusieurs sujets, comme le voile, ou encore sur les agressions sexuelles, accusant même les femmes d’en être les responsables. Il a également invité les femmes désirant se marier à lancer des appels sur les réseaux sociaux afin de se trouver un compagnon.

    Je ne pouvais que recevoir ces respectables personnes exactement comme je l’ai fait avec l’ensemble de ceux qui ont demandé à me rencontrer

    En décembre 2017, il s’est fait remarquer lors d’une conférence où il s’est offusqué, dès le début de l’intervention de l’islamologue réformiste Saïd Djebelkhir, de l’emploi du terme « patrimoine islamique » en parlant du Coran.

    Le cheikh s’est alors mis dans une colère noire et a hurlé pendant de longues minutes : « Le Coran n’est pas un patrimoine, le Coran est la parole de Dieu ! ». « Je crains que le bon Dieu, ne fasse trembler la terre sous nos pieds pour ces paroles. Je crains que Dieu nous maudisse pour cette conférence », avait-il ainsi rétorqué Une situation dans l’impasse

    Questionnée sur la raison de cette rencontre, Nouria Benghabrit a déclaré mercredi 14 février sur le site algérien TSA : « Je ne pouvais que recevoir ces respectables personnes exactement comme je l’ai fait avec l’ensemble de ceux qui ont demandé à me rencontrer ».

    Plus de 500 enseignants ont été radiés de la fonction publique

     

     

     

    La ministre a également affirmé qu’elle refusait de rencontrer les membres du Cnapeste tant qu’ils poursuivraient la grève. Un refus qui ne semble pas freiner le syndicat, qui appelle désormais à une médiation du président de la République.

    Pourtant, face à la persévérance du mouvement de grève, le ministère de l’Éducation n’y est pas allé de main morte : cette semaine, dans la wilaya de Blida, qui était déjà en grève depuis le 26 novembre, bien avant l’appel national, plus de 500 enseignants ont été radiés de la fonction publique. Le spectre de l’année blanche plane d’ailleurs sur certains gouvernorats du pays, où la grève s’éternise depuis trois mois                                                  .

    La ministre de l’Éducation a également déclaré que le syndicat « était dans une posture hors-la-loi », étant donné que la grève a été déclaré illégale par le juge le 30 janvier dernier. Avant d’affirmer qu’il « n’y a pas de retour en arrière » pour les enseignants radiés et que « pour les autres enseignants en grève, certains ont reçu aujourd’hui la deuxième mise en demeure. Après la seconde mise en demeure, c’est la radiation qui les attend à partir de dimanche                                                                                   .                                                                         

    Au total, 16 000 enseignants sur les 460 000 risquent d’être radiés, selon les autorités  


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