Les négociations battent leur plein pour redonner vie au complexe des cycles et motocycles de Guelma (Cycma), symbole historique de l’industrie mécanique algérienne. Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a confirmé lors d’une séance à l’Assemblée populaire nationale (APN) que des pourparlers sont en cours avec des partenaires étrangers pour relancer la production avant la fin de l’année 2024.
Le ministère place de grands espoirs dans la renaissance de cette usine emblématique, jadis connue sous le nom commercial de CMG. Les discussions engagées visent à établir des partenariats techniques permettant non seulement la production locale de cycles et motocycles, mais également leur commercialisation sur les marchés national et international.
Un programme de redressement a été initié depuis un an pour accompagner cette entreprise publique qui traverse des difficultés financières et structurelles. La Banque nationale algérienne (BNA) apporte son soutien pour créer les conditions propices à ce renouveau industriel
Parmi les potentiels partenaires, le constructeur italien Piaggio semble se positionner favorablement. Une délégation de la marque, accompagnée du conseiller de l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Antonio Boliti, a rencontré le ministre Aoun en janvier dernier. Cette entreprise, propriétaire de la célèbre marque Vespa et leader mondial dans la fabrication de motos et scooters, pourrait apporter son expertise technique au complexe de Guelma.
Le redémarrage de Cycma s’inscrit dans une stratégie plus large de revitalisation des sociétés publiques économiques en difficulté. L’entreprise, malgré ses atouts considérables pour la production de ce moyen de transport qualifié d’indispensable par le ministre, peine depuis plusieurs années à surmonter ses problèmes financiers, accumulant un lourd passif que les précédentes aides étatiques n’ont pas suffi à résorber