66 ans après ,l'aube revient toujours sur les monts de Mermoura pour éclairer le mémorial du souvenir qui veille sur les martyrs de ce haut fait d'armes,tout en conservant sous ses pieds l'épave du fameux hélicoptère du type"alouette",l'engin volant qui s'écrasa avec le chef du régiment d'étrangers parachutistes engagés dans la bataille.
Le sinistre lieutenant-colonel Pierre Paul Jean Pierre ne cessait de fanfaronner sur sa participation à l'agression tripartite criminelle contre l’Égypte en 1956,ou ses activités contre les "fellagas" de l'Ouarsenis et qu'il serait en "mission très particulière" à Guelma pour mater la rébellion.Cet officier trop bavard devant sa galerie de colons,avait toutefois oublié d'évoquer sa piètre prestation devant l'assaut final du 7 mai 1954,mené par un certain Vo Nguyen GIAP et la déroute des armées de Mariane dans la cuvette de Dien Bien Phu.
L'on revisite l'histoire de notre longue marche vers la liberté à travers ce haut fait d'armes où l'intelligence et l'esprit d'initiative des éléments d'une unité combattante de l'ALN,composée d'ouvriers et de paysans,sortis de la gangue de leur condition infra-humaine,avaient mis en déroute le contingent d'une armée régulière composées des "héros" de Suez-Port Said,des "professionnels"du bataillon de Corée,soutenus par les bérets colorés,la légion étrangère,les blindés,l'artillerie lourde,les hélicoptères de combat les chasseurs T6 et les bombardiers B26 de l'OTAN.
Le contexte de l'époque était marqué par le retour du Général De Gaule après l'effondrement de la 4è république.Il avait obtenu les pouvoirs absolus,se fixant l'objectif de " casser la rébellion ", en lançant toutes ses potentialités dans un déluge de feu contre la révolution algérienne,qui mettait en échec l'entreprise tendancieuse de pacification et de fraternisation,tout en déjouant ses plans et sa stratégie martiale à outrance.Les unités de l'ALN disposaient alors de plusieurs zones libres "arrachées" sur le terrain,et cet état de fait irritait énormément le chef de la place militaire à Guelma ainsi que son compère le colonel De Seize,chef du bataillon de Corée,en stationnement à Oued Zenati,décidant conjointement de briser l'élan de solidarité qui mobilisait les populations urbaines et rurales autour des combattants de l'ALN,qui essaimaient les maquis et se manifestaient par des entreprises armées de guérilla aussi intrépides qu'audacieuses et téméraires .
Le 27et 28 mai 1958,l'opération baptisée "taureau 3",était peaufinée par la fine fleur de l'élite des officiers sortis des écoles de Saint-Cyr et de Saint Mexant, mettant en scène plus de 3000 hommes suréquipés et déployés en mode de ratissage sur les monts de Sersara,Debagh,Taya,Mermoura,Staiha et Beni Melloul,en vue de déloger une poignée de maquisards,armés pour la plupart d'armes légères individuelles,d'un bazooka et d'une mitrailleuse,un modeste butin issu de précédentes confrontations avec l'ennemi.L'unité combattante de l'ALN s'était retrouvée encerclée et ses éléments avaient décidé d'adopter une tactique défensive intelligente,en se positionnant en hauteur pour dominer les forces assaillantes,qui sont contraintes à remonter à découvert le terrain escarpé.La mobilité des tireurs en amont donnait l'impression du nombre et le feu nourri constituait un efficace barrage mouvant autant meurtrier qu'infranchissable.Cette stratégie défensive faisait subir des revers cinglants à la soldatesque coloniale, mettant leur commandement dans l'obligation de recourir à la couverture aérienne et à l'artillerie lourde.L'officier Jean Pierre fut exacerbé de voir ses hommes en replis répétés et incapables de progresser vers ces hauteurs qui crachaient le feu sans répit.Il prit alors l'initiative de les faire revenir à la charge en les menaçant avec son arme de poing,à partir de son hélicoptère.La manœuvre fut observée par les moudjahidine qui avaient réagi instinctivement avec des tirs concentrés sur l'hélicoptère volant à leur portée et à basse altitude.C'était la vengeance des justes.L'hélicoptère atteint avait commencer à tournoyer avant d'aller s'écraser au sol,provoquant la mort du pilote et de l'officier premier qui dirigeait la bataille. Durant toute la journée,nos combattants subissaient les pilonnages intenses de l'artillerie et les bombardements des avions qui ne se privaient nullement de lâcher du phosphore et du napalm.
Les soldats français s'étaient embusqués dans un espace triangulaire,guettant son unique voie d'évacuation qui risquait d'être utilisée à la faveur de la nuit et l'obscurité.Au cours de leur tentative de dégagement de l'étau mortel,Tahar Dahmoune,Khelifa Khatla,Mahmoud El Harrouchi et leurs autres compagnons, livrèrent l'ultime bataille en infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et donnèrent ainsi une leçon exemplaire de bravoure avant de tomber sous le nombre,les armes à la main.
En mai 1958,à Mermoura,l'armée française avait été humiliée très profondément,par une poignée d'hommes qui avaient pris les armes pour défendre leur noble cause.
A Mermoura ce jour là,des hommes s'étaient sacrifiés dans la dignité.Aujourd'hui,par reconnaissance et sans renoncement,nous nous devons de défendre leur mémoire.L'on se doit de marquer une halte et de bien mesurer le chemin parcouru par notre peuple sur les plaques du développement et du progrès.L'on se doit aussi de réajuster sa mise en orbite vers un avenir plus prospère,sans hypothéquer les droits des générations montantes,ni dévier du sens de l'histoire,en évitant de végéter dans les arcanes du sous-développement, de la dépendance et au milieu des incertitudes des lendemains périlleux.Nous nous devons de rester en état de veille contre toutes les formes d'oppression et les tentatives malvenues de déstabilisation,fomentées par les irréductibles revanchards de la cinquième colonne de l'internationale sioniste et ses doctes de l'ingratitude en quête de brebis égarées pour les envoûter d'obscurantisme chamelier et les lancer dans l'inconnu des ignares.La résolution salvatrice résiderait autant dans le devoir de mémoire pour que la mémoire se ravive,mais aussi dans la mise en évidence de la notion du travail,en comptant sur soi par l'effort et la sueur,comparativement à l'engagement dans l'abnégation de nos aînés qui sont allés au delà de l'effort et de la sueur pour payer le tribut du sang.Le respect de la Nation envers ses martyrs est galvanisé par l'inébranlable foi de préserver aussi leur portée mémorielle universelle humaniste qui réside dans le soutien aux peuples opprimés.Dans ce contexte,l'Algérie d'aujourd'hui mène son combat de fidélité au serment en provoquant un tsumani contre les résolutions de la conférence de San Francisco en 1945 instaurant un ordre mondial qui tend à vassaliser l'Humanité.L'heure est au réveil des peuples épris de paix,de liberté et de justice qui s'organisent pour corriger les axiomes malfaisants de l'histoire universelle et reconstruire un monde plus humain et plus juste.
La commémoration du 66 ème anniversaire de ce haut fait d'armes a été marquée par la présence populaire répondant au devoir de mémoire,où l'Algérie nouvelle manifeste la volonté de continuer à œuvrer pour un développement durable dans les contrées de l'Algérie profonde,en incrustant foncièrement dans les esprits la notion d'être au service de la Patrie et du citoyen.Nous inaugurons ainsi une nouvelle ère de moralisation de la vie publique et de mise en valeur de nos propres capacités sur l'échiquier d'une bonne gouvernance afin d'assurer l'amélioration des conditions de vie des populations et projeter toutes les potentialités du pays vers les podiums du mérite et aux premières loges parmi les nations évoluées.
EVOCATION GUELMA: May 1958 in Mermoura the humiliation of the French army History has taught us that the multiple actions of combat and struggle of the Algerian people against colonial oppression were in no way haphazard improvisations or utopian anticipations, and only became a striking reality thanks to the unshakeable faith backed by creative genius of its precursors, animated by a firm determination to believe in their just cause, to the point of not hesitating to go to the supreme sacrifice, with dignity, weapons in hand. 66 years later, dawn still returns to the mountains of Mermoura to light the memorial of remembrance which watches over the martyrs of this feat of arms, while preserving under its feet the wreck of the famous "alouette" type helicopter , the flying machine which crashed with the leader of the regiment of foreign paratroopers engaged in the battle. The sinister lieutenant-colonel Pierre Paul Jean Pierre never stopped boasting about his participation in the criminal tripartite aggression against Egypt in 1956, or his activities against the "fellagas" of Ouarsenis and that he would be on a "very special" in Guelma to put down the rebellion. This officer too talkative in front of his gallery of settlers, had however forgotten to mention his poor performance in the face of the final assault of May 7, 1954, led by a certain Vo Nguyen GIAP and the rout of the armies of Mariane in the basin of Dien Bien Phu. We revisit the history of our long march towards freedom through this feat of arms where the intelligence and spirit of initiative of the elements of a fighting unit of the ALN, made up of workers and peasants, emerging from the matrix of their sub-human condition, had routed the contingent of a regular army composed of the "heroes" of Suez-Port Said, the "professionals" of the Korean battalion, supported by colored berets , the foreign legion, armored vehicles, heavy artillery, combat helicopters, T6 fighters and NATO B26 bombers.
The context of the time was marked by the return of General Gaul after the collapse of the 4th republic. He had obtained absolute powers, setting himself the objective of "breaking the rebellion", by launching all his potential in a deluge of fire against the Algerian revolution, which defeated the tendentious enterprise of pacification and fraternization, while foiling its plans and its excessive martial strategy. The units of the ALN then had several free zones "snatched" from the ground, and this state of affairs greatly irritated the head of the military place in Guelma as well as his accomplice Colonel De Seize, head of the Korean battalion, stationed in Oued Zenati, jointly deciding to break the momentum of solidarity which mobilized the urban and rural populations around the ALN fighters, who swarmed the maquis and manifested themselves in armed guerrilla companies as intrepid as they were daring and reckless. On May 27 and 28, 1958, the operation called "bull 3" was refined by the best of the elite officers from the Saint-Cyr and Saint Mexant schools, involving more than 3,000 over-equipped men deployed in mode of combing on the mountains of Sersara, Debagh, Taya, Mermoura, Staiha and Beni Melloul, with a view to dislodging a handful of guerrillas, armed for the most part with individual light weapons, a bazooka and a machine gun, a modest loot from previous confrontations with the enemy. The fighting unit of the ALN had found itself surrounded and its elements had decided to adopt an intelligent defensive tactic, by positioning themselves on high ground to dominate the attacking forces, which were forced to go up the steep terrain in the open. The mobility of the shooters upstream gave the impression of numbers and the heavy fire constituted an effective moving barrier as deadly as it was impassable. This defensive strategy caused scathing setbacks to the colonial soldiery, putting their command in the obligation to resort to air cover and heavy artillery. Officer Jean Pierre was exacerbated to see his men in repeated withdrawals and incapable of progressing towards these heights which were spitting fire without respite. He then took the initiative to make them return to the charge by threatening them with his handgun, from his helicopter. The maneuver was observed by the mujahideen who had reacted instinctively with concentrated fire on the helicopter flying within their range and at low altitude. It was the revenge of the righteous. The helicopter hit began to spin before crashing to the ground, causing the death of the pilot and the first officer who directed the battle. Throughout the day, our fighters suffered intense shelling from artillery and bombardments from planes which did not hesitate to drop phosphorous and napalm.
The French soldiers had ambushed themselves in a triangular space, watching for its only escape route which risked being used under cover of night and darkness. During their attempt to free themselves from the deadly vice, Tahar Dahmoune, Khelifa Khatla, Mahmoud El Harrouchi and their other companions, fought the final battle by inflicting heavy losses on the enemy and thus gave an exemplary lesson in bravery before falling under numbers, weapons in hand. In May 1958, at Mermoura, the French army was deeply humiliated by a handful of men who had taken up arms to defend their noble cause. In Mermoura that day, men sacrificed themselves with dignity. Today, out of gratitude and without renunciation, we must defend their memory. We must stop and carefully measure the progress we have made. by our people on the plates of development and progress. We must also readjust our orbit towards a more prosperous future, without mortgaging the rights of rising generations, nor deviating from the direction of history, by avoiding vegetate in the mysteries of underdevelopment, dependence and in the midst of the uncertainties of perilous tomorrows. We must remain vigilant against all forms of oppression and unwelcome attempts at destabilization, fomented by the irreducible revengers of the fifth column of the Zionist International and its learned ingratitude in search of lost sheep to bewitch them with camel obscurantism and launch them into the unknown of the ignorant. The saving resolution would reside as much in the duty of memory so as the memory is revived, but also in highlighting the notion of work, counting on oneself through effort and sweat, compared to the commitment to self-sacrifice of our elders who went beyond effort and sweat to pay the tribute of blood. The respect of the Nation towards its martyrs is galvanized by the unshakeable faith to also preserve their universal humanist memorial significance which resides in the support of oppressed peoples. In this context, Algeria today leads its fight for loyalty to the oath by provoking a tsumani against the resolutions of the San Francisco conference in 1945 establishing a world order which tends to subjugate Humanity. The time has come for the awakening of peace-loving peoples , of freedom and justice which are organized to correct the harmful axioms of universal history and rebuild a more humane and more just world. The commemoration of the 66th anniversary of this feat of arms was marked by the popular presence responding to the duty of memory, where the new Algeria demonstrates the desire to continue to work for sustainable development in the regions of deep Algeria , by fundamentally instilling in people's minds the notion of being at the service of the Fatherland and the citizen. We are thus inaugurating a new era of moralization of public life and of highlighting our own capacities on the chessboard of good governance in order to ensure the improvement of the living conditions of the populations and project all the potential of the country towards the podiums of merit and at the forefront among the advanced nations.
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