Quarante ans après, la disparition du président Houari Boumediene suscite toujours des interrogations. Un médecin russe, qui fait partie de l’équipe médicale soviétique qui avait soigné le chef de l’Etat algérien au début de l’apparition de la maladie, en septembre 1978, a tenté de percer une partie du mystère dans un livre-témoignage publié dans son pays.

Invité de la chaîne satellitaire Russia Today, le médecin russe avoue que, lui et ses amis, n’avaient pas réussi à identifier la maladie qui avait touché le président algérien. Quarante ans après, le médecin soviétique déclare que cela reste un mystère. Et contrairement aux idées reçues, le médecin témoigne que Houari Boumediène avait juste indiqué à l’équipe médicale que son malaise avait commencé après avoir mangé un repas dans l’avion qui le ramenait de Damas, où il venait d’assister à un sommet régional. C’est tout. Devant l’incapacité de le soigner sur place, les médecins soviétiques ont été conviés d’accompagner, à Alger, le malade. C’était trop tard. Boumediène succombe le 27 décembre 1978.

Faisant partie des rares témoins algériens, Ahmed-Taleb Ibrahimi, médecin de formation et alors conseiller du chef de l’Etat, raconte dans ses mémoires que Houari Boumédiène était atteint de la maladie  de Waldenström, une maladie rare qui touche le système sanguin. C’est cette maladie qui avait tué, entre autres, l’ancien président français George Pompidou.