• l'encien president de l'APN

    L’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, dit dégager toute «responsabilité» dans le fameux projet de loi portant criminalisation du colonialisme en 2009, faisant part d’une injonction directe du président de la République. 

     

    Invité la semaine dernière en soirée d’une émission d’El Bilad-TV, il parlera, dans le détail, comme pour convaincre de sa «bonne foi», que lors d’une entre vue dans le sillage de la visite officielle d’un chef d’Etat étranger, Abdelaziz Bouteflika «m’a affirmé que le timing et la conjoncture ne permettaient pas de faire passer ce dossier» au vu, des «intérêts» avec la France et le «contexte» qui ne permettait pas «d’ouvrir un autre front» avec Paris.

     

    D’où, poursuivra-t-il, le refus de l’exécutif de cette initiative, pensant que cette question, de par sa «sensibilité», concerne «l’Etat avec l’ancienne puissance coloniale». Ziari ajoutera que les députés de son parti, près de 130, avaient adopté cette démarche en réaction «épidermique» «à ce qu’ont entrepris certains de leurs homologues de l’Hexagone contre l’Algérie à cette époque». Traitant de l’actualité nationale, l’ex-ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière fera part de sa conviction que l’armée n’aura plus aucun rôle dans le choix du président de la République «qu’une fois Gaïd Salah et Toufik et ceux de leur génération partis».

     

    Parce que, expliquera-t-il, ces deux personnages ont été les «garants» de la sécurité durant la décennie noire, «ont évité au pays l’effondrement et ont corrigé les fautes des politiques». Pour lui, des réformes politiques réelles «s’imposent», affirmant n’avoir pas été entendu par le président de la République auquel il en a fait part en 2001. «Peut-être parce que Bouteflika avait une vision bien précise, lui qui «a toutes les prérogatives pour ce faire», ajoutera-t-il.

     

    Ne reconnaissant pas Amar Saâdani comme secrétaire général du FLN, pour     n’avoir pas été élu par l’urne, avouant ignorer si le frère du Président était derrière cette nomination de Saâdani à la tête du FLN, Ziari révélera avoir pensé à postuler à succéder à Abdelaziz Belkhadem «si les règles pour l’élection du SG, dont les instruments de l’urne, étaient de mise», précisera-t-il, néanmoins. Un poste que l’ancien président de l’APN dira toujours convoiter à la condition «que le parti vainqueur des législatives soit en droit de constituer le gouvernement ou tout au moins qu’il soit consulté pour ce faire.

     

              ABBASSi      MOHAMED                      

          Guelma LE      12/04/2015