• Europe1 : «Les relations algéro-françaises sont gérées par la DGSE»

    Europe1 : «Les relations algéro-françaises sont gérées par la DGSE»

    DGSE
    Bernard Emié, ancien ambassadeur de France à Alger, patron de la DGSE. 

    Dans sa chronique de l’émission «Debout les copains» diffusée hier par Europe1,  le journaliste français Michaël Darmon s’est employé à analyser les relations algéro-françaises et de mettre en évidence leur particularité. Dans cette chronique intitulée «Comment la France gère-t-elle le dossier algérien ?», il annonce d’emblée qu’étant donné le caractère sensible de  cette relation, le dossier Algérie en France est géré non pas par le Quai d’Orsay mais plutôt par la DGSE, les services de renseignement extérieurs.

    «Il faut savoir que les relations avec le pouvoir algérien sont en vérité plus gérées par la DGSE, les services de renseignement extérieurs que par le quai d’Orsay. Le n°1 des Services est Bernard Emié, ancien ambassadeur de France, c’est tout dire. Et si l’on croise l’actuel ambassadeur de France en Algérie, le commentaire est «pas de commentaire sur la situation à Alger», soutient Michaël Darmon qui s’est montré par ailleurs persuadé que dans le cas d’Alger et Paris pratiquement tout se fait dans l’ombre, à l’abri des regards.

    Notre confrère d’Europe1 laisse entendre aussi qu’actuellement les deux pays s’adonnent à un important travail de coulisses. «Tout se passe à un niveau plus souterrain et même secret. Entre la France et l’Algérie, c’est un ballet d’émissaires de diplomates informels qui font des navettes dans différentes capitales d’Europe. L’objectif est de nouer des contacts avec les prochains hommes forts du régime», assure Michaël Darmon, qui s’interroge par ailleurs sur la véracité des informations émanant d’Alger et évoquant la possibilité que le président Bouteflika rempile pour un cinquième mandat et le sens à donner à la purge qui vient de toucher de nombreux hauts gradés de l’ANP.

    A propos de cette «campagne mains propres», il croit savoir qu’«un nouveau patron du renseignement a été nommé» et rappelle que «plusieurs généraux ont été limogés en octobre». «Ils occupaient les postes stratégiques dans les Régions militaires, la Gendarmerie et la Défense. Officiellement, ils sont accusés de corruption mais personne n’est dupe», soutient-il, ajoutant que «le contexte d’une campagne présidentielle perçue comme délicate explique cette purge sans précédent». «Elle touche aussi l’actuel président de l’Assemblée nationale algérienne puisqu’il a été empêché de rejoindre son bureau dimanche», poursuit-il.

    Quid du rôle de la France dans cette partie d’échecs ? Quelle est l’influence et l’action du gouvernement français dans ce contexte ? Michaël Darmon croit savoir que «l’Algérie est un terrain d’affrontement entre les Chinois, les Américains, les Turcs et bien sûr la France» et que «les enjeux économiques mais également les ressources en gaz et pétrole expliquent cette bataille». «Le pays est riche mais pratiquement rien n’est redistribué aux Algériens. Des millions de capitaux algériens circulent en Europe et de grandes entreprises françaises sont implantées. Et puis, fait inhabituel, depuis quelques mois, les Services français se sont mis à collaborer avec leurs homologues algériens qui surveillent les foyers d’Al-Qaîda dans la région», indique-t-il.


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