• Algérie, un risque réel de confrontation entre l’armée et le Hirak

    Algérie, un risque réel de confrontation entre l’armée et le Hirak

     
     

     

    L’arrestation, mercredi 11 septembre, d’une des principales figures du Hirak, Karim Tabbou,, témoigne du fossé qui se creuse entre une partie des manifestants et l’institution militaire

    Face aux difficultés que rencontre Gaïd Salah pour organiser des élections présidentielles d’ici le 15 décembre, l’option est désormais ouverte dans les milieux sécuritaires d’instaurer l’état d’urgence pour faire taire la contestation. Certains rappellent qu’en 1995 et alors que l’Algérie, menacée par une guerre civile, connaissait alors une situation très tendue, des élections présidentielles avaient été organisées par l’armée qui avait décrété préalablement l’état d’urgence.

    La tentation autoritaire qui existe désormais au sein de l’armée explique l’arrestation spectaculaire par deux agents des services, le mercredi 11 septembre, d’un des principaux leaders de la contestation, Karim Tabbou. Cet ancien dirigeant du FFS, un mouvement politique indépendant à dominante kabyle, s’est toujours prononcé en faveur d’une véritable transition démocratique et a dénoncé vigoureusement ce qui ressemblerait, selon lui, à un replâtrage électoral.

    Le message de l’institution militaire est désormais clair: tous ceux qui contesteront le processus tel qu’il a été imaginé par l’armée seront considérés comme des adversaires. Pas question, selon le patron de l’armée, de jouer les prolongations.

    Le risque de radicalisation

    Tout au long de cette semaine les signaux ont été pourtant nombreux de la défiance grandissante de nombreuses couches de la société à l’égard du chef des armées, Gaït Salah. Le mardi 10 septembre, les étudiants ont manifesté en masse en mettant en avant des revendications radicales. Pas question, selon eux, de soutenir le calendrier proposé par les militaires.

    Lors d’un match de football qui a eu lieu à Alger en début de semaine, le public a réclamé une rupture nette avec le système passé.  » Dégagez Bensallah », demandait la foule qui s’en prenait ainsi au président par intérim, cet homme de l’ancien système imposé par l’institution militaire à la tète de l’Etat jusqu’au scrutin présidentiel.


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